"L'opinion publique s'est complètement retournée", estime Jean-Michel Aulas, trois mois après le début de la crise sanitaire du coronavirus. Alors que le président de l'Olympique lyonnais s'était vivement opposé à l'arrêt du championnat de Ligue 1, finalement entériné en France, la plupart des autres pays européens ont, eux, pris la décision de suspendre, puis de le reprendre. Preuve, selon lui, que sa position était la bonne. "Je défendais bien l'intérêt général", martèle le dirigeant au micro d'Europe 1 Sports. "Les conséquences pour le foot français vont être dramatiques, parce que nos concurrents européens vous nous dépasser encore un peu plus."
"Ceux qui m'ont prêté ces propos avaient leur propre intérêt"
"On me prête un intérêt particulier alors que c'est exactement l'inverse", affirme le patron de l'OL, dont le club, 7ème lorsque le classement a été gelé, a vu ses chances de disputer la Ligue des Champions réduites à néant. "Ceux qui l'ont dit ou qui m'ont prêté ces propos avaient leur propre intérêt, puisque c'est eux qui ont souhaité arrêter à la 28ème journée", estime-t-il. Quant à la multiplicité des options qu'il a proposées (play-offs, saison blanche...), Jean-Michel Aulas assure avoir simplement envisagé toutes les possibilités pour que le championnat ne s'arrête pas.
"Il n'y a pas eu différentes versions", estime-t-il. "Nous sommes les seuls, dans les dix premières Nations, à s'être arrêtés. C'était l'intérêt général, je n'ai jamais demandé une mesure particulière pour l'Olympique lyonnais. J'ai demandé qu'on aille au bout des compétitions dans l'esprit de ce que avait indiqué, ce qui indique toujours l'UEFA (...) La France et les clubs français vont perdre entre 600 et 800 millions d'euros, par une année tronquée", répète-t-il.