Au début des années 90, Jacques Chirac promettait de se baigner dans la Seine. Si la promesse n’a jamais été tenue en raison d’une eau beaucoup trop sale, son successeur, Emmanuel Macron, assure qu’il nagera dans le fleuve parisien avant les JO de Paris 2024. Plusieurs épreuves de natation doivent se dérouler dans la Seine cet été (nage, marathon, triathlon et paratriathlon ndlr).
Pour le moment, des analyses récentes montrent que l’eau est encore trop polluée pour pouvoir s’y baigner. Mais l’État met les bouchées doubles pour tenir cette promesse avec un plan baignade de près d’1,4 milliard d’euros qui comprend notamment la construction de station de dépollution des eaux pluviales à Champigny-sur-Marne.
Jusqu’à 700 litres par secondes d’eaux pluviales nettoyés
Pour tenir sa promesse de réduire de 75% la pollution bactériologique de la Seine pour les Jeux Olympiques, l’État a donc construit cette station de dépollution des eaux de pluie. Un ouvrage majeur dont les travaux ont débuté à l’automne 2020 et qui va nettoyer jusqu’à 700 litres par secondes d’eaux pluviales du secteur, chargées des déchets et des bactéries qu’elles emportent dans leur ruissèlement, avant de les rejeter dans la Marne.
Un bassin de stockage des eaux pluviales, situé dans la capitale à Austerlitz, sera également mis en service le mois prochain. Il sera d’une capacité de 50.000 m² soit l’équivalent de 20 piscines olympiques. Cette infrastructure permettra d’éviter les déversements d’eaux usés dans la Seine en cas de forte pluie.
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"On fera tout pour qu’il y ait un spectacle extraordinaire sur la Seine", annonce Amélie Oudéa-Castéra sur Europe 1
D’autres mesures sont prises pour permettre de réaliser le rêve des organisateurs de voir des épreuves des JO sur la Seine cet été assurait samedi dernier sur Europe 1, dans le studio des légendes de Jacques Vendroux, Amélie Oudea-Castera : "On est en train de finir tout le raccordement des péniches, des bateaux au tout-à-l'égout, plus toute la mécanique de désinfection de l’eau en sortie des stations d’épuration" indiquait la ministre des Sports.
Enthousiaste, elle assurait que la promesse serait tenue : "Il y aura plusieurs points de mesures de la qualité de l’eau de la Seine, 8 aujourd’hui et 35 à partir du mois de juin ! Donc c’est un énorme chantier industriel et on fera tout pour être prêt pour qu’il y ait un spectacle extraordinaire".
Malgré ces annonces, la championne olympique de natation en eau libre reste préoccupée par la qualité de l’eau du fleuve parisien, comme elle l’a indiqué lors d’un entretien à l’AFP après une compétition sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, le mois dernier. La brésilienne Ana Marcela Cunha invite les organisateurs à réfléchir à un Plan B pour les épreuves dans la Seine.