Karim Benzema accuse le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps d'avoir "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en ne le sélectionnant pas pour l'Euro-2016, dans une interview au quotidien sportif espagnol Marca de mercredi.
"Je ne comprends pas". Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps "a cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en ne le retenant pas dans la liste des 23 Bleus qui vont disputer l'Euro, assure le meilleur buteur en activité de l'équipe de France. "J'ignore si c'est une décision seulement de Didier, parce que je m'entends bien avec lui, avec le président (de la Fédération française de football, Noël Le Graët, ndlr) et avec tout le monde", ajoute le récent vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid. Et d'appuyer son propos en rappelant les récents succès électoraux en France du Front national, qu'il qualifie de "parti extrémiste".
"Ils m'ont déclaré non-sélectionnable, bien. Mais sur le plan sportif, je ne comprends pas pourquoi, et sur le plan judiciaire, je ne suis pas encore jugé et je suis présumé innocent. Il faudra attendre que la justice se prononce", ajoute-t-il en réaffirmant son envie de jouer sous le maillot bleu.
Mis en examen. Benzema avait été déclaré non-sélectionnable par la fédération en raison de sa mise en examen, le 5 novembre 2015, pour "complicité de tentative de chantage" sur son coéquipier des Bleus Mathieu Valbuena et "participation à une association de malfaiteurs", des infractions passibles de cinq ans d'emprisonnement. Il est soupçonné d'avoir encouragé Valbuena à payer des maîtres chanteurs qui disaient détenir une vidéo intime du joueur de Lyon. "Dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qui s'est passé, qui connaît la vérité, c'est Valbuena. Il a joué un rôle, il n'a pas dit la vérité. J'ai voulu l'aider, rien de plus et l'affaire s'est retournée contre moi", déclare Karim Benzema à Marca.