Le XV de France va-t-il tourner la page ? Après des mois et des mois de tourments sur le terrain et en coulisses, les Bleus disputent samedi leur première rencontre sous la direction de Marc Brunel, contre l'Irlande en ouverture du Tournoi des six nations.
Le rendez-vous est attendu par les (nombreux) amateurs de rugby français et tout particulièrement par l'ancien sélectionneur Marc Lièvremont et l'actuel président du RC Toulon Mourad Boudjellal, invités d'Europe Soir. "On va voir si le mal du rugby français est très profond ou si on est à l'aube de quelque chose de nouveau", se projette Mourad Boudjellal.
"Une génération qui a du talent". Le président du RCT a au moins une certitude au sujet de ces nouveaux Bleus : "Je ne sais pas s'il y aura un effet Brunel mais il y aura un effet d'envie. Ça fait longtemps qu'on n'a pas gagné de match. On a une génération qui a du talent et je suis certain que demain il y aura une énorme envie d'enfin gagner un match du Tournoi. Si ça doit se gagner à l'envie, on va dire avantage France."
À l'envie, les Bleus espèrent relancer la machine (ils n'ont plus connu la victoire depuis mars 2017 et la dernière journée du Tournoi) et laisser de côté les turbulences extra-sportives qui empoisonnent la vie du XV de France, avec des perquisitions jusqu'au siège de la Fédération française de rugby, à Marcoussis, où les joueurs préparaient l'échéance de samedi. "On est à 24h d'un match et comme souvent, 'c'est la magie du tournoi des 6 Nations', diront certains. On a envie de s'enthousiasmer", professe Marc Lièvremont.
L'Irlande, un vrai test. Mais l'adversaire irlandais est "copieux", prévient le dernier sélectionneur à avoir mené le XV de France à un grand chelem dans le Tournoi des six nations (en 2010). "Ce n'est pas l'équipe la plus talentueuse du circuit", précise-t-il. "Mais c'est solide. C'est une équipe à même de nous faire déjouer." Et d'offrir de premières indications sur l'état du rugby français, pour lequel Mourad Boudjellal ajoute une touche d'espoir dans la tourmente : "On n'est jamais aussi fort que lorsqu'on est dos au mur".