C'est un petit changement de registre. Les Danois Andreas Christensen et Christian Nørgaard avaient reçu de nombreux messages de soutien d'Angleterre, où ils évoluent, après le malaise cardiaque de leur coéquipier Christian Eriksen lors du premier match de poule de l'Euro. Trois semaines plus tard, alors qu'Eriksen est sorti de danger, que le Danemark, galvanisé, a enchaîné les excellentes performances, et que la demi-finale contre l'Angleterre se profile mercredi, leur ton a sensiblement changé.
Expérience "amusante"
"Nous étions leur équipe préférée jusqu'ici. Mais ça a changé. Maintenant nous sommes devenus leurs ennemis. (…) Ils écrivent que l'heure est venue de nous faire sortir", raconte Andreas Christensen aux médias danois. Le joueur de Chelsea qualifie l'expérience d'"amusante".
"Ils appellent ça 'divided loyalty'. Ils ont du mal à savoir qui ils doivent soutenir", analyse de son côté Christian Nørgaard à propos de ses amis du club de Brentford. "J'ai reçu beaucoup de gentils messages, disant 'on t'aime Christian, mais j'espère vraiment que tu perdras mercredi'", sourit-il. "C'est de bonne guerre."