Il est l'un des favoris de la course. Au 19ème jour du Vendée Globe, Charlie Dalin est au coude-à-coude avec Thomas Ruyant, Yoann Richomme et Sébastien Simon. Sur son Imoca de 18 mètres de long, le navigateur de 40 ans a passé le mythique Cap de Bonne-Espérance au large de l’Afrique du Sud et navigue désormais dans les mers du Sud. Il est entré dans l'Océan Indien après avoir accéléré la cadence au large du Brésil. Poussé par des vents soutenus, le Normand a fait des pointes à 50 km/h.
Le plus dur commence
"J'ai l'impression d'avoir été téléporté de l'équateur jusqu'ici, c'est vraiment passé en un claquement de doigts", confie-t-il au micro d'Europe 1. Le marin originaire du Havre garde un souvenir mitigé de son dernier Vendée Globe. Il y a trois ans, ce jeune papa avait franchi la ligne d'arrivée le premier aux Sables d'Olonne. Mais c'est Yannick Bestaven qui avait été titré à la faveur d'une bonification de temps pour avoir tenté de sauver Kevin Escoffier, finalement secouru par Jean Le Cam. Cette année, l'objectif est clair, "faire mieux que la dernière fois". Mais la route est encore longue.
Et dans cette aventure, chaque détail compte, y compris l'assiette. Alors, il a de quoi se cuisiner son plat préféré, "un chili con carne, avec un peu d'huile d'olive et un peu de fromage." Après presque 20 jours de course, le plus dur commence avec l'entrée dans les mers du Sud. Les températures sont désormais proches de zéro. Mais surtout, c'est l'endroit du globe où le risque de heurter des icebergs, des baleines, des filets de pêche, des troncs d'arbre est le plus élevé.