«Continuons à essayer de progresser» : après le record du Vendée Globe, y a-t-il une limite de vitesse des bateaux ?
Axel May
Cette année un nouveau record a été battu, Charlie Dalin ayant réalisé l'exploit de parcourir les mers du monde entier en 64 jours. Après le sacre du Normand mardi, grand vainqueur de l'édition 2024 Vendée Globe, la course continue pour les autres concurrents toujours en mer.
Charlie Dalin a posé le pied sur la terre ferme depuis un tout petit peu moins de 24 heures, bouclant ainsi son tour du monde en 64 jours. Un nouveau record. Juste derrière lui, le Français Yoann Richomme qui a franchi mercredi à 7h12 la ligne d'arrivée aux Sables d'Olonne pour terminer deuxième de la 10e édition du Vendée Globe. Les bateaux vont toujours plus vite. Y-a-t il une limite à cette performance ?
"Ils arriveront probablement à le faire en 40 jours"
33 km/h : c'est la moyenne hallucinante à laquelle Charlie Dalin a avalé ce tour du monde, profitant d'une météo favorable et d'un bateau de dernière génération. "Je savais que les bateaux étaient capables de tourner en moins de 70 jours. Mais descendre à 64 jours... Je n'aurais pas forcément misé dessus", partage-t-il.
Armel Le Cléac'h, l'ancien détenteur du record, estime que les bateaux les plus récents, équipés de foils – des appendices en carbone qui donnent l'impression de voler sur l'eau – pourront à terme approcher la barrière des 60 jours. Autre ancien vainqueur, François Gabart estime que les Imoca, ces monocoques du Vendée Globe, ont des capacités bien supérieures.
"Les Imoca sont capables de faire le tour de la planète en 65 jours, mais ils arriveront probablement à le faire en 40 jours", estime-t-il. "Ne nous mettons pas de limite tant qu'on arrive à naviguer avec l'énergie du vent", souligne-t-il. Le jeune homme y tient : évidemment pas de moteur sur les bateaux à voile, "mais continuons à essayer de progresser". Il y a 35 ans, Titouan Lamazou avait remporté le premier Vendée Globe en 109 jours.