La Coupe de France 2019 va livrer son verdict. Outsider de cette finale, le Stade Rennais se déplace au Stade de France, ce samedi, des rêves pleins la tête. Face au PSG, les Rennais sont en quête d'exploit, et veulent soulever un trophée qui les fuit depuis 1971.
Lille et Lyon à la trappe
Pour arriver en finale, les Bretons ont eu un parcours semé d’embûches. Dès les 32èmes de finale et leur entrée en lice, ils ont d'ailleurs failli passer à la trappe. Face à Brest, pensionnaire de Ligue 2, les Rennais ont dû aller jusqu'aux tirs au but pour écarter leur voisin finistérien. Par la suite, les hommes de Julien Stéphan ont affronté Lille, deuxième du championnat, en huitièmes de finale (2-1), et se sont déplacés à Lyon, sur le podium en Ligue 1, en demi-finales (3-2). Deux obstacles que les Rennais ont su contourner, malgré des défaites face à ces mêmes équipes en championnat.
Un parcours européen historique
Cette finale de la Coupe de France est la cerise sur le gâteau de la saison rennaise. Qualifiés en Ligue Europa grâce à leur belle cinquième place la saison dernière, les Rennais ont réalisé le meilleur parcours européen de l'histoire du club, et le meilleur pour un représentant français en C3 cette saison. Malgré trois défaites lors des quatre premières rencontres de la phase de groupes, ils ont réussi à se qualifier pour les seizièmes de finale, où ils ont éliminé le Betis Séville, grâce à une victoire héroïque en Espagne (3-1). Ils ont finalement été éliminés en huitièmes par Arsenal, après leur déplacement fatal à Londres (3-0 au retour), malgré une victoire face aux Anglais au Roazhon Park, lors du match aller (3-1). De quoi engranger de l'expérience supplémentaire, avant d'affronter le tout frais champion de France 2019.
Ce beau parcours européen vient éclaircir une saison difficile en championnat. Onzièmes de Ligue 1, à onze points des places européennes, les Rennais sont loin de réussir une saison identique à la précédente sur le plan national. Début décembre, Sabri Lamouchi avait même été mis à pied et remplacé par Julien Stéphan, entraîneur inexpérimenté mais dont les premiers pas sur un banc sont régulièrement salués. Pour le Stade Rennais, la Coupe de France est désormais la seule possibilité d'intégrer de nouveau les joutes européennes la saison prochaine, le vainqueur de la compétition étant directement qualifié pour la phase de groupes de la prochaine édition de la Ligue Europa.
Le Stade de France, un mauvais souvenir à effacer
Ce n'est pas la première fois que le peuple rennais va débarquer dans l'enceinte de Saint-Denis. En 2009 et en 2014, le SRFC s'était déjà qualifié en finale de la Coupe de France, à chaque fois face à Guingamp. Mais à deux reprises, les Rennais se sont inclinés, laissant derrière eux l'image d'une équipe de perdants, incapables de gagner le moindre trophée, même face à leurs voisins guingampais. Alors forcément, ce samedi, les Bretons ont un grand coup à jouer. Face à un PSG méconnaissable depuis son élimination en Ligue des Champions, ils ont l'occasion de mettre fin à cette image négative, et de soulever le premier trophée du club depuis plus de 35 ans.
Rennes sait faire trembler les gros
Même s'il vit une saison irrégulière, le club de François Pinault reste un adversaire piégeux pour bon nombre d'équipes du championnat. Depuis deux ans, les Rennais se sont imposés à Lyon (2-0), à Marseille (3-1), et même à Paris (3-1), lors de la fin de saison dernière. De quoi leur donner de l'espoir avant cette finale, eux qui se savent capables de reproduire ce genre de performances. Mais les hommes de Julien Stéphan restent sur un seul succès lors de leurs huit dernières rencontres, toutes compétitions confondues, et inquiètent leur président. "Si je suis le PSG ce soir, je suis très tranquille", indiquait Olivier Létang à RMC, après la défaite rennaise à Dijon (3-2), vendredi. "Le PSG ne risque absolument rien pour cette finale", concluait-il, agacé. De quoi mettre sous pression ses joueurs, avant le match le plus important de la fin de saison rennaise.