Le deuxième ligne du XV de France Bastien Chalureau, pris dans une polémique à quelques jours du coup d'envoi de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), a assuré qu'il n'était "pas raciste", réfutant à nouveau les accusations. Le joueur de Montpellier (31 ans) a été condamné en 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse à six mois de prison avec sursis pour des "faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l'ethnie de la victime". Il a fait appel de ce jugement.
"Le racisme n'a pas sa place dans le rugby"
"Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai avoué mes erreurs, que j'ai payé mes dettes et que je nie tout propos raciste", a poursuivi l'international du MHR. "On a discuté avec le staff de l'équipe de France : ils savaient depuis le début, la procédure est ancienne et connue par beaucoup de personnes. J'ai voulu m'exprimer devant vous pour m'adresser à tous mes coéquipiers, ma famille... (il souffle). Ca touche pas que moi", a-t-il ajouté avant de fondre en larmes. Bastien Chalureau a été appelé vendredi pour remplacer son coéquipier en club, Paul Willemse, blessé.
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Alors que la polémique a enflé durant le week-end, World Rugby, l'instance suprême du rugby mondial, a également pris position lundi. "Le racisme n'a pas sa place dans le rugby", a réagi le directeur général Alan Gilpin, tout en rappelant qu'il existait en France un principe judiciaire, celui de la présomption d'innocence. A ce titre, contacté par l'AFP, Me Mendel, l'avocat de Chalureau, a précisé lundi que l'audience en appel aurait lieu en novembre à Toulouse, se refusant à tout autre commentaire.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait estimé dimanche que "dans l'attente de la décision de justice définitive, chacun doit laisser la justice faire sereinement son travail, dans le respect de la présomption d'innocence".