Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde de rugby, des rencontres de la compétition ne pourront pas se disputer. En raison d’un typhon qui menace le Japon, les organisateurs ont en effet annoncé, jeudi matin, que Nouvelle-Zélande-Italie et surtout le très attendu France-Angleterre étaient purement et simplement annulés.
Conséquence : les Bleus terminent deuxièmes de leur poule, derrière les Anglais, plus performants face aux autres adversaires du groupe. "C’est toujours un problème, et c’est une première", note Eric Blanc, consultant rugby pour Europe 1. "Maintenant, les deux équipes étaient qualifiées. Il n’y avait pas d’autres solutions. On a sûrement choisi la meilleure", relativise l’ancien jouer du Racing.
"On continue ou on rentre à la maison"
Il y aura toutefois des conséquences, forcément. "Ça va poser des problèmes pour le staff des deux équipes, parce qu’ils avaient ménagé certains joueurs pour ne pas jouer, récupérer. Là, il va falloir préparer le quart de finale", explique Eric Blanc. "C’est compliqué, mais c’est comme ça. On est dans un pays qui est souvent touché par des typhons, des cyclones à cette période de l’année. On n’allait pas non plus refuser la Coupe du monde. Pour l’instant, tout se passe très, très bien. Il va falloir se réorganiser, préparer cette équipe de France, et surtout les joueurs, à ce quart de finale".
Voilà donc l’enjeu pour le staff des Bleus : faire basculer les joueurs dans la deuxième phase de la compétition, celle à élimination directe. "La pression va tomber, il va falloir repartir à l’entrainement, rebasculer tout de suite. Après, c’est pas la fin du monde", juge l’ancien racingman. "Il faut vite définir l’objectif. Et maintenant, c’est l’élimination ou pas. On continue ou on rentre à la maison. Le groupe est quand même concentré pour jouer ces Gallois, que l’on connaît bien. La vidéo va tourner, on va bien se préparer. Maintenant, c’est focus, concentration, travail, récupération et on repart comme en 14."