Seulement 72 heures de compétition et déjà beaucoup de choses à dire autour de cette Coupe du monde de rugby, organisée en France. Le rendez-vous majeur de l'ovalie, qui s'est ouvert vendredi soir par le succès des Bleus aux dépens des Blacks (27-13), offre pour le moment un spectacle de bonne facture sur le pré, mais la fête a parfois été entachée par les quelques failles de l'organisation. Après ce premier week-end de compétition, voici nos tops et nos flops.
Les Tops
Les Bleus assument leur statut
Rarement une Coupe du monde de rugby n'a pu se prévaloir d'offrir à ses spectateurs une telle mise en bouche. À vrai dire, cette affiche cinq étoiles entre les Bleus et les All Blacks avait même des allures de plat principal. Et, autre fait rare, le XV de France endossait le costume de favoris face à des Néo-Zélandais moins redoutables qu'à l'ordinaire.
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Timorés pendant une mi-temps, probablement crispés par l'enjeu et le décorum - un Stade de France bouillant et plein à craquer - les hommes de Fabien Galthié ont ensuite lâché les chevaux au retour des vestiaires et offert à leur public une victoire de prestige (27-13). Bien qu'imparfaite, la copie rendue a tout de même de quoi satisfaire et confirme que ces Bleus-là ont une bonne tête de prétendant au sacre majeur.
Galles-Fidji : feu d'artifice en Gironde
Assurément la plus belle confrontation en ce début de Mondial. Une affiche qui, sur le papier, n'apparaissait pas au sommet de la hiérarchie du week-end, entre France - Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud-Écosse, voire Angleterre-Argentine. Et pourtant, les deux équipes ont livré un spectacle grandiose sur la pelouse du Matmut-Atlantique de Bordeaux, au terme duquel les Gallois sont ressortis vainqueurs (32-26).
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Un XV du Poireau délivré par le coup de sifflet final alors qu'ils éprouvaient toutes les peines du monde à contenir la fougue fidjienne qui s'est traduite par deux essais inscrits dans les cinq dernières minutes. Une rencontre également marquée par diverses décisions arbitrales, que d'aucuns estiment favorables aux Gallois, et qui viennent légèrement ternir une soirée prolifique dans l'antre girondine.
De l'émotion, des chants, de la fougue : une grande première réussie pour le Chili
Une page de l'histoire du rugby s'est écrite ce dimanche sous le soleil toulousain. Au Stadium, le Chili disputait le tout premier match de Coupe du monde de son histoire. Face au Japon, les Condors ont concédé une défaite moins sèche que le score peut le laisser entendre (42-12). Et l'essentiel était de toute façon ailleurs.
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On retiendra davantage l'émotion des joueurs au moment de l'hymne, celle des fans dans les tribunes, largement acquis à la cause du Petit Poucet du tournoi. Une ambiance festive dans les gradins et une prestation tout à fait honorable sur le pré qui n'aura toutefois pas suffi pour venir à bout de Japonais, logiquement supérieurs et plus expérimentés.
Les Flops
Un samedi soir à oublier dans la cité phocéenne
Samedi soir, la pagaille qui s'est emparée des abords du Stade Vélodrome de Marseille animait bien plus les discussions que le match Angleterre-Argentine (27-10) qui s'y est déroulé. Ces images de supporters entassés dans les escaliers situés en contrebas de l'entrée principale du stade ont beaucoup fait parler. La faute, principalement, à une mauvaise répartition des flux de spectateurs entre les deux principaux points d'accès.
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Un couac, que les supporters de l'Olympique de Marseille, habitués des lieux, n'ont pas l'habitude d'expérimenter, mais qui restera en travers de la gorge des supporters qui, pour certains, n'ont pu atteindre leur siège que 20 minutes après le coup d'envoi. Ce lundi, le comité d'organisation s'est toutefois félicité de l'efficacité des "actions coercitives" mises en place pour faciliter l'accès aux stades.
Des hymnes qui font polémique
On imagine volontiers les heures de répétition intensive auxquelles ont été soumis ces 7.000 enfants, chargés d'interpréter, au sein d'une chorale, les hymnes nationaux de chaque équipe engagée. Mais force est de constater que le résultat ne convainc pas l'opinion. L'ancien tennisman Julien Benneteau a même pointé du doigt "la Marseillaise la plus pourrie de l'histoire" lors du match d'ouverture où l'hymne tricolore, chanté par un chœur en canon, sans musique, a fait lever quelques sourcils.
La Marseillaise la plus pourrie de l’histoire
— Julien Benneteau (@julienbenneteau) September 8, 2023
Un rendu final parfois étrange qui a suscité une vague de commentaires indignés sur les réseaux sociaux. Certains réclament d'ores et déjà l'abandon de cette initiative et le retour à une interprétation bien plus classique des hymnes nationaux.
Le manque de bière dans les stades
On le sait, il est parfois difficile d'étancher la soif d'un supporter. Et certains n'ont pas pu s'en donner à cœur joie ce week-end. La faute aux quantités insuffisantes de bière pour approvisionner certaines enceintes, notamment le Stade de France, où il n'était pas toujours facile de mettre la main sur la précieuse boisson. Certains spectateurs ont également pointé du doigt la relative lenteur du service. Des difficultés qui tendent à se résorber, à en croire France Bleu, selon qui le Matmut Atlantique de Bordeaux a pu être réapprovisionné entre les rencontres Irlande-Roumanie (samedi) et pays de Galles-Fidji (dimanche).