J-30 avant le coup d'envoi de la Coupe du monde féminine, au Parc des Princes. Contrairement à l'Euro 2016, également organisé en France, il n'a pas été nécessaire de construire de nouveaux stades pour l'événement. Tout est prêt.
D'ailleurs, à Lyon, on est déjà en train d'installer toute la signalétique spéciale pour la compétition, de changer une partie du mobilier. On est dans le détail. Et puis, il y a des stades comme à Grenoble ou Montpellier, qui ont l'habitude d'accueillir l'équipe de France féminine. Cette compétition sera aussi l'occasion de découvertes. Par exemple, cela fait 43 ans que les Bleues n'ont plus joué au Parc des Princes. Elles y affronteront la Corée du Sud lors du match d'ouverture. Enfin, il n'y aura pas de fan zone dans les villes hôtes. Elles seront remplacées par des villages d'animations comme place de la comédie à Montpellier ou près des Halles à Paris.
Concernant les villes hôtes, justement, la plus petite d'entre elles est Valenciennes. Pour les 45.000 habitants de la ville, ce Mondial féminin est forcément un événement, et, surtout, il va générer des retombées économiques. Au moins 50.000 visiteurs étrangers sont attendus pour les six rencontres qui vont se dérouler au stade du Hainaut, à Valenciennes. Supporters des Pays-Bas, de l'Allemagne, de l'Italie, mais aussi du Brésil ou de l'Australie, ils vont remplir les tribunes mais également les restaurants et les hôtels, qui affichent presque complet.
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"Au niveau des retombées économiques, ça va être quelque chose d'assez intéressant"
"Habituellement à cette saison, on est autour de 50% à 60%. Là, on est à 95%-100%. Pour certains hôtels, c'est déjà plein. On sait d'après les études que, dans ces cas-là, une personne dépense entre 60 et 67 euros par jour sur place, entre les restaurants, les déplacements, les petits cadeaux. Donc je pense qu'au niveau des retombées économiques, ça va être quelque chose d'assez intéressant pour nous", explique Elisabeth Gondy, présidente de l'office du tourisme de Valenciennes, sur Europe 1.
Dans les cafés et les restaurants autour du stade, on est prêt. La clientèle sera plutôt familiale et il y a peu de chances de voir la compétition polluée par les hooligans. Eric et Christophe sont bien décidés à profiter de l'événement. "On prévoit des pompes à bière à l'extérieur, une terrasse supplémentaire, on a prévu des extra en plus. Si on a la météo avec nous, ça ne peut être qu'un plus pour nous", détaille le premier. "Des retombées économiques sympathiques et une ambiance chaleureuse, ça ne peut être que du bonheur. Il y aura de l'encadrement, de la sécurité, tout devrait bien se passer. Je pense que tout est organisé de façon à ce que cela se passe du mieux possible", analyse le second.
De nombreux emplois créés
L'agglomération de Valenciennes a distribué des petits guides pratiques auprès des commerçants. L'objectif est de soigner l'accueil, faire en sorte que les visiteurs séduits reviennent plus tard en touristes, notamment autour des sites du bassin minier qui sont classés à l'UNESCO. Par ailleurs, l'accueil de cette Coupe du monde à Valenciennes a créé 250 emplois intérimaires proposés par le comité d'organisation pour des hôtesses d'accueil, la logistique, la restauration. D'ailleurs, il reste encore une centaine de postes à pourvoir. Un job dating est organisé mardi à Hautmont, près de Maubeuge.
Concernant l'événement de façon plus globale, 800.000 billets ont été vendus, il en reste un peu moins de 500.000 toujours en vente. Ce sont principalement des étrangers qui se sont mobilisés pour l'instant. Du côté du public français, on traîne un peu. Tous les stades ne seront pas pleins. En revanche, pour les Bleues, ce bien à sera guichet fermé.
Préparation militaire pour les Bleues
Les Bleues justement, se rassemblent mercredi à Perros-Guirec. La sélectionneure Corinne Diacre a concocté une préparation quasi militaire pour ses joueuses. Certains entraînements sont prévus dès 7h du matin. Il faut se lever tôt pour être championne du monde ! Deux matches de préparation sont au programme, contre la Thaïlande à Orléans le 25 mai et la Chine, six jours plus tard, à Créteil. Une préparation à la hauteur des attentes placées en elles. La Fédération table sur 300.000 licenciées supplémentaires d'ici cinq ans, soit une hausse 166%. En interne, on estime que si les Bleues sont championnes du monde, ce chiffre pourrait être atteint en un ou deux ans.
Au-delà des Bleues, la fête sera partout. Quelques temps forts sont attendus. A commencer par l'entrée en lice des Brésiliennes. Ce sera le 9 juin à Grenoble contre la Jamaïque avec Formiga, la star du Brésil. A 41 ans, elle va disputer sa septième Coupe du monde. C'est un record absolu. Il faudra également suivre les matches des Néerlandaises. Leurs supporters ont prévu le 15 juin une marche dans les rues de Valenciennes. Ils seront au moins 10.000 pour former une marée Oranje. Et puis évidemment, la cérémonie d'ouverture, le 7 juin au Parc des Princes avec le match France-Corée du Sud. Un événement à suivre sur Europe 1 avec une cérémonie rythmée par la chanteuse française Jain.