Y a-t-il plus emblématique qu'un France-Brésil en Coupe du monde sous nos latitudes ? L'équipe de France féminine aura au moins 90 minutes pour répondre à cette question dimanche soir, au moment d'affronter les Auriverde en huitièmes de finale au Stade Océane du Havre (21 heures). Et soigner la conclusion pour espérer aller loin dans "son" Mondial. Une défaite, et l'engouement né depuis le 7 juin retomberait sans doute assez vite. Une victoire, et les plus grands espoirs seraient permis pour retrouver 21 ans plus tard l'ivresse du bonheur offert par leurs aînés de 1998.
Mais comme pour la bande d'Aimé Jacquet, la tâche s'annonce difficile, après un premier tour réussi sur le plan comptable, mais plus délicat du côté du jeu. En face, le Brésil s'avance en outsider, ce qui promet un match ouvert dont Europe 1 vous livre quelques clés.
Une troisième phase finale à réussir pour les Bleues
Les choses sérieuses commencent pour les Bleues, après trois matches de poule conclus par neuf points sur neuf possibles. Soit le meilleure total de l'équipe de France à ce stade, elle qui n'a disputé que deux phases finales, en 2011 (quatrièmes) et en 2015 (quarts de finale). Dimanche, les joueuses de Corinne Diacre veulent donc poursuivre sur leur lancée du premier tour. Une élimination serait logiquement vécue comme une déception pour le pays organisateur.
Le Brésil, fin de série face à la France ?
Le nom de l'adversaire des Bleues ne s'est joué qu'à un but : si le Chili avait battu la Thaïlande par trois buts d'écart et non deux, jeudi soir, la France aurait affronté le Cameroun. Un adversaire autrement moins expérimenté que le Brésil, habitué des phases finales et finaliste en 2007.
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Et pourtant, les Brésiliennes n'ont jamais remporté un match face aux Françaises, qui se sont imposées cinq fois en huit confrontations. Lors du dernier match de Coupe du monde entre les deux équipes, en 2003, les deux équipes s'étaient séparées sur un match nul (1-1). Leur dernier duel, amical à Nice en novembre, s'est soldé par une victoire 3-1 avec des buts de Delphine Cascarino, Elise Bussaglia et Wendie Renard.
Des Brésiliennes très Françaises
La Seleçao va-t-elle faire déjouer les Françaises ? Plusieurs Brésiliennes ont en tout cas déjà évolué en France, à commencer par Formiga, la détentrice du record de participations à une Coupe du monde, avec sept éditions disputées. La quadragénaire joue depuis deux saisons au Paris Saint-Germain, où a aussi évolué Cristiane de 2015 à 2017. L'attaquante a inscrit quatre buts depuis le début du Mondial. Au total, cinq joueuses ont évolué au moins une saison en D1 dans leur carrière.
Les Bleues attendues dans le jeu
C'est l'une des grandes inconnues de ce dimanche soir : la France doit convaincre sur le plan du jeu, alors que les trois premiers matches ont montré des carences, notamment dans l'animation offensive et dans la finition. L'ancienne internationale Marinette Pichon verrait bien un "peu plus de folie devant" avec une triplette Le Sommer-Diani-Cascarino aux dépens de l'avant-centre Valérie Gauvin. "Valérie est intéressante dans le jeu aérien, mais n'a parfois pas suffisamment le sens du but", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Un stade à guichets fermés… et un nouveau record d'audience ?
Le cœur du football hexagonal battra au Havre, dimanche soir, avec un Stade Océane comble pour ce choc des huitièmes de finale. 25.000 spectateurs et peut-être plus d'une dizaine de millions de téléspectateurs devant leur télévision ou dans les bars pour suivre la rencontre. Un nouveau record d'audience va-t-il tomber ? Lors du match inaugural contre la Corée du Sud, ils étaient 9,82 millions, puis 9,4 devant France-Norvège et enfin 8,8 millions pour la dernière rencontre face au Nigeria.