Un monde d'écart ! Les Américaines, trop fortes pour les Néerlandaises (2-0), ont logiquement été sacrées championnes du monde pour la deuxième fois de suite, après une implacable démonstration de force, dimanche au Groupama Stadium de Lyon. La "Team USA", dominatrice toute la partie, a construit son succès en deuxième période, sur des buts de leur méga-star et capitaine Megan Rapinoe (61e sur penalty) et de Rose Lavelle (69e). Les États-Unis, grandes favorites avant le début de la compétition, ont fait honneur à leur statut pour remporter leur quatrième Coupe du monde (1991, 1999, 2015, 2019) et s'imposer, plus que jamais, comme la plus grande équipe de l'histoire du foot féminin.
Sur une autre planète
Il y a eu parfois, pendant cette finale, la sensation que les États-Unis jouaient sur une autre planète. Car la première demi-heure, durant laquelle les Pays-Bas ont admirablement résisté, ne doit pas faire oublier l'essentiel : ces Américaines, quand elles évoluent au niveau affiché en seconde période, sont injouables. Oui, les Néerlandaises n'ont pas à rougir, elles qui disputaient leur première finale de Coupe du monde. Mais les "Oranje", championnes d'Europe en titre, n'ont jamais donné le sentiment de pouvoir entraver la marche en avant des États-Unis.
La gardienne néerlandaise Sari Van Veenendaal a pourtant réalisé des miracles, que ce soit en fin de première période pour retarder l'ouverture du score (37e, 40e), ou en fin de match pour éviter le 3-0 (72e, 76e, 83e). Sauf qu'à force de plier, les Pays-Bas ont rompu. Megan Rapinoe a d'abord fait sauter le verrou adverse en transformant un penalty (61e) logiquement sifflé par l'arbitre française Stéphanie Frappart, après recours à la vidéo (VAR). Puis, dans la foulée, Rose Lavelle a tué tout suspense d'une frappe croisée sublime, des 20 mètres, dans le petit filet "oranje" (69e).
Les 20.000 supporters américains, qui ont donné au Groupama Stadium un accent "so american", pouvaient alors célébrer leurs héroïnes. Au panthéon du foot féminin mondial, il n'y a de la place que pour les Américaines. Et elles n'ont pas l'intention de descendre de leur piédestal.