Le premier tour de l'équipe de France était certes mitigé sur certains points, il n'en était pas moins réussi sur un plan offensif : les Bleues ont marqué sept buts en trois matches, soit 2,33 par match. Elles doivent surtout une bonne partie de cette performance à leur efficacité sur coups de pied arrêtés, avec seulement trois buts inscrits "dans le jeu". Un atout considérable avant d'affronter le Brésil, dimanche soir au Havre, à 21 heures.
Renard, la meilleure chance des Bleues pour marquer ?
Tout a commencé - et c'est l'une des images de ce premier tour les Bleues - par deux têtes rageuses de Wendie Renard lors du premier match contre la Corée du Sud (4-0). La défenseuse de Lyon, plus grand gabarit de cette équipe de France avec 1m87, reprenait ainsi deux corners tirés par Gaëtane Thiney, meneuse de jeu. "Ces corners tendus sont précieux", estime Sandrine Roux, ancienne internationale tricolore et consultante d'Europe 1 pour ce Mondial. Surtout face à des équipes bien regroupées en défense, difficiles à bouger hors de ces phases arrêtées.
Mais, plus globalement, "on a énormément progressé dans ce secteur de jeu", affirme l'ancienne gardienne. "Avant, c'était moins organisé, le sélectionneur avait trois, quatre jours pour préparer un match, et pas trop le temps d'étudier ces aspects. Là, il y a une longue préparation, on sent que c'est travaillé." Et cette progression traduit aussi une attention de plus en plus grande accordée aux enchaînements. "Il y a davantage de combinaisons aujourd'hui", confirme Sandrine Roux.
Les Bleues pourraient d'autant plus en profiter qu'en face, "le marquage des Brésiliennes, ce n'est pas forcément ça" : "Elles n'ont pas beaucoup de taille et nous avons quelques joueuses intéressantes pour les coups de pied arrêtés", insiste notre consultante, comme la défenseuse Griedge Mbock, également dangereuse sur corner et coup franc. Mais attention, prévient Sandrine Roux, "les Brésiliennes les tirent bien aussi et ne sont pas maladroites dans ce secteur de jeu".
La solution des penalties
Mais il n'y a pas que les coups francs et les corners dans la vie des Bleues : il y a aussi les penalties. La France s'en est avantageusement servie contre la Norvège (2-1) et le Nigeria (1-0) pour forcer la décision alors que leur animation offensive était trop lente pour déstabiliser des défenses bien en place. Face à des Brésiliennes plus joueuses, capables de provoquer la défense avec plus de talent que les Coréennes, les Norvégiennes et les Nigérianes, l'arme des coups de pied arrêtés se retournera-t-elle contre les joueuses de Corinne Diacre ?