Diego Maradona a dribblé avec les mots comme avec le ballon, prenant souvent ses interlocuteurs à contre-pied. "El Diez", mort mercredi à l'âge de 60 ans d'une crise cardiaque a laissé derrière lui, outre des buts historiques, des punchlines en phase avec son image d'homme libre. Florilège.
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Sur sa rivalité avec Pelé
"J'aurais pu être moins bon que Pelé"
"Si je ne m'étais pas drogué, on ne parlerait même pas de Pelé"
Sur son enfance
"J'ai grandi dans une résidence privée... Privée d'eau, d'électricité et de téléphone"
"On m'en a donné des surnoms, mais Pelusa (la peluche) est celui que je préfère parce qu'il me transporte dans mon enfance à Fiorito"
"Ma mère pense que je suis le meilleur, et j'ai été élevé en croyant toujours en ce que ma mère me disait"
Sur le football
"À chaque fois que Cristiano (Ronaldo, ndlr) met un but, il regarde la caméra pour nous vendre un shampoing"
"Arriver dans la surface et ne pas pouvoir tirer au but, c'est comme danser avec sa sœur"
"Je donnerais ma vie pour être entraîneur de l'équipe nationale"
"Jouer à huis clos, c'est comme jouer dans un cimetière"
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Sur la drogue
"Au début, la drogue te rend euphorique. C'est comme gagner un championnat. Tu te dis : demain, je m'en fous vu qu'aujourd'hui, j'ai remporté le championnat"
"Dans la clinique, il y en a un qui se prend pour Robinson Crusoé, et tout le monde le croit, et moi, on ne me croit pas lorsque je dis que je suis Diego Maradona"
Sur la religion
"Je me suis fâché avec le pape. Je suis allé au Vatican : le plafond était recouvert d'or. Et après, on nous dit que l'église se préoccupe des plus pauvres. Mais, putain, mec, vends le toit ! Fais quelque chose !"
"Beaucoup disent de moi, tu es dieu, et moi, je leur réponds 'vous dites n'importe quoi'. Dieu est Dieu et moi, je suis un simple footballeur"
Sur la politique
"J’ai un avantage sur les politiques : eux, ils sont publics et moi, je suis populaire"
"Mes deux grands héros sont Fidel Castro et le Che"