Les athlètes russes ne participeront pas aux JO de Rio cet été, a annoncé vendredi le ministre russe des Sports, à la suite du maintien vendredi de la suspension de la Fédération russe d'athlétisme (ARAF) par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). "Les résultats du vote des membres du conseil de l'IAAF ont créé une situation sans précédent : les athlètes russes ne pourront pas participer aux XXXI jeux Olympiques-2016 à Rio", a indiqué le ministère dans un communiqué, se disant "très déçu" par cette décision de l'IAAF.
Suspension. La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a voté vendredi en faveur du maintien de la suspension infligée à la Russie en raison de nombreux cas de dopage. Suspendue depuis novembre suite à un rapport cinglant d'une commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) qui avait dénoncé un système de dopage institutionnalisé en Russie, la Fédération russe d'athlétisme pensait avoir fait ce qu'il fallait pour éviter cette sanction.
18 à 24 mois supplémentaires. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions [...] Il y avait 100 critères qu'on nous a présentés et à mon avis, nous les avons tous remplis", avait ainsi affirmé jeudi le ministre des Sports Vitali Moutko, à l'agence de presse Interfax. L'IAAF semblait vendredi d'un avis très différent en assurant que la Fédération russe aurait encore eu besoin de "18 à 24 mois" pour se mettre en conformité avec les règles internationaux antidopage.
Néanmoins, l'IAAF a laissée la porte ouverte à la présence de certains athlètes russes aux JO. Plus globalement, la présence de la Fédération russe d'athlétisme aux olympiades peut encore être validée par le Comité international olympique (CIO), qui a le pouvoir d'accorder ou non une dérogation.
Une athlète va porter plainte. Dès l'annonce du ministre des Sports, Vitali Moutko, la double championne olympique de saut à la perche, Yelena Isinbayeva, qui espérait finir sa carrière en beauté à Rio, a aussitôt annoncé qu'elle porterait plainte devant les tribunaux. "C'est une violation des droits de l'Homme. Je ne peux pas me taire, (...) je vais prendre des mesures. Je vais m'adresser à une cour des droits de l'Homme", a-t-elle déclaré à l'Agence de presse russe TASS, sans préciser exactement auprès de quel tribunal elle souhaitait porter l'affaire.