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Éliminée de l'Euro, l'Espagne se tourne déjà vers le Mondial 2022

Europe 1 avec AFP . 3 min
Espagne
L'Espagne, ici lors de la séance de tirs au but face à l'Italie, espère faire un grand Mondial 2022. © CARL RECINE / POOL / AFP

À peine la déception de l'élimination contre l'Italie passée (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.), l'Espagne se projette déjà vers la Coupe du monde 2022, qui aura lieu dans moins d'un an et demi. Pour les hommes de Luis Enrique, très satisfait de son groupe, il s'agit de confirmer au Qatar les promesses entrevues lors de cet Euro.

"Tristes, mais fiers", les Espagnols, éliminés mardi par l'Italie (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.), disent adieu à l'Euro aux portes de la finale. Mais pour les hommes de Luis Enrique, il s'agit déjà de se projeter vers 2022. "On a perdu un match, mais on a gagné une sélection." Comme l'a écrit Marca sur son site mardi soir, l'Espagne entière sort de cet Euro avec une pointe de déception, mais une immense dose d'espoir et d'optimisme en vue de la Coupe du monde au Qatar en novembre-décembre de l'année prochaine.

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"Un futur avec Luis Enrique"

Iker Casillas, Cesc Fabregas, Gerard Piqué, Sergio Ramos et d'autres anciens noms de la "Roja" ont d'ailleurs donné rendez-vous dans 16 mois mardi soir, après avoir célébré le beau tournoi de l'Espagne sur les réseaux sociaux. "Jusqu'à maintenant, la sélection n'avait aucune chance. Maintenant, oui. Il y a un beau futur", estime Santi Nolla, directeur du journal catalan Mundo Deportivo, mercredi, au lendemain d'une défaite cruelle, aux tirs au but contre l'éternel rival italien, malmené comme jamais dans ce tournoi par la "Roja".

"Il y a un futur avec Luis Enrique. Malgré la déception, le sélectionneur a construit une nouvelle sélection qui nous enthousiasme à nouveau", précise le quotidien catalan Sport. Le sélectionneur, qui tâtonnait encore en mars, a réussi à bâtir un projet qui a pris forme immédiatement. Une équipe sans aucun joueur du Real Madrid, mais un groupe soudé, porté par l'expérience du capitaine Sergio Busquets et celle de Jordi Alba, et la fougue et le talent des jeunes, Pedri, mais aussi Eric Garcia (20 ans), Ferran Torres (21 ans), Dani Olmo (23 ans), Unai Simon (24 ans) et Mikel Oyarzabal (24 ans), tous titulaires mardi en demi-finale.

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Pari gagnant pour Morata

Luis Enrique, en poste depuis 2018 en dépit d'une interruption de quelques mois en 2019 pour rester au chevet de sa fille emportée par un cancer à l'âge de neuf ans, est resté fidèle à ses convictions malgré un début de tournoi poussif, avec deux nuls contre la Suède (0-0) et la Slovaquie (1-1). Il a maintenu sa confiance à Alvaro Morata, critiqué après ses occasions manquées, et l'avant-centre la lui a bien rendue en marquant un but salvateur en 8e de finale contre la Croatie (5-3 a.p.), puis en égalisant contre l'Italie mardi, même s'il a ensuite raté son tir au but.

Le jeune gardien Unai Simon, héros de la séance de tirs aux buts en quart contre la Suisse et qui a encore stoppé la tentative de Locatelli mardi, a également donné raison à son sélectionneur, qui l'a défendu, malgré sa bourde contre la Croatie. 

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Le récital de Pedri

Autre pari réussi, celui de confier les clés du jeu à un gamin de 18 ans. Pedri, lancé dans l'élite aux côtés de Lionel Messi au Barça cette saison, s'est révélé aux yeux du continent. Il est devenu le plus jeune joueur de l'histoire à disputer une demi-finale de l'Euro, il est toujours le joueur qui a le plus couru dans ce tournoi. Et mardi, dans la mythique enceinte de Wembley, il a encore offert un récital, avec seulement deux passes manquées en 120 minutes de jeu.

"Quelqu'un s'est rendu compte de l'Euro que vient de faire un garçon de 18 ans nommé Pedri ? Ce qu'il a fait dans cet Euro, je n'ai vu personne d'autre le faire à 18 ans, que ce soit dans un Euro, un Mondial ou à des Jeux olympiques. Pas même Andrés Iniesta. C'est quelque chose qui échappe à toute forme de logique", a encensé Luis Enrique après le match.

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Sa pépite soufflera ses 20 bougies quatre jours après le début du Mondial 2022. L'an prochain, l'Espagne fêtera pour sa part les dix ans de son dernier grand sacre, à l'Euro 2012. C'était le crépuscule de l'âge d'or espagnol entamé à l'Euro 2008 et au Mondial 2010. Désormais à l'orée d'une nouvelle ère, la "Roja" se prend déjà à rêver.

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