"Je ne réalise pas encore que je suis championne olympique !" Pourtant oui, Emilie Andéol l'a fait. Vendredi, à la surprise générale, la judokate française s'est imposée contre la Cubaine Idalys Ortiz dans la catégorie des plus de 78 kilos.
"Lâche les chevaux !". L'exploit est d'autant plus impressionnant que la Française avait vécu un début de journée difficile. "Christophe (Massina, son entraîneur depuis des années, ndlr) a trouvé les mots pour me rebooster. Il m'a dit 'Tu veux être championne olympique ? Alors maintenant lâche les chevaux !'", raconte-t-elle encore émue au micro d'Europe 1, quelques minutes après son sacre. "J'ai réussi à puiser en moi, à travailler énormément sur le mental pour aller chercher cette médaille d'or", explique la Française. "Je suis sur un petit nuage. Je l'avais rêvée et plus je m'en approchais, plus je me disais 'Mais oui Emilie ! Fais-le ! Va chercher cette médaille. N'importe laquelle, pour toi ce sera de l'or".
Une médaille pour sa mère. Si Emilie Andéol a pu trouver en elle les ressources nécessaires pour se remobiliser et donner son meilleur judo, c'est aussi grâce au soutien indéfectible de ses proches. "Mes premières pensées vont à ma mère parce qu'elle s'est tellement sacrifiée pour moi, vous n'imaginez même pas. Cette médaille, c'est la sienne", confie la championne. Un dernier message pour sa famille et ses amis ? "Je leur dis merci de m'encourager, de m'avoir envoyé plein de messages durant la journée. Merci et je vous aime".