Doublé historique pour le handball français aux Jeux olympiques de Tokyo ! Après les hommes, vainqueurs du Danemark samedi en finale, l'équipe de France féminine a balayé dimanche le Comité olympique russe en finale (30-25) et devient championne olympique pour la première fois de son histoire. Les Bleues du hand offrent ainsi la 10e breloque en or à la délégation française.
QUEL BONHEUR ! LES BLEUES AU SOMMET DU HANDBALL FÉMININ !
— francetvsport (@francetvsport) August 8, 2021
Quel régal cette prestation de la team France qui domine le comité olympique de Russie et offre au handball français un doublé historique en or #Tokyo2020
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La médaille qui manquait "dans le cœur de tout le monde"
Les Bleues ont pris leur revanche sur les Russes, qui les avaient battues en finale de Rio il y a cinq ans. Dans un moment en suspension comme le toit du Yoyogi stadium, les Bleues ont hurlé leur joie d'être les premières. Premières handballeuses sacrées championnes olympiques et même les premières sportives françaises titrées aux Jeux dans un sport collectif.
"L'or olympique, c'est la médaille qui manque dans le cœur de tout le monde", reconnaissait Olivier Krumbholz. Dimanche, les cœurs des championnes du monde (2017) et d'Europe (2018) débordaient de la plénitude du titre ultime au bout d'un match maîtrisé. La bande d'Allison Pineau (7 buts) n'a été menée qu'à peine plus de trois minutes.
"Une merveilleuse récompense pour tout le monde"
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L'entraîneur des Bleues, Olivier Krumbholz, fier de ses joueuses et heureux pour elles, analyse la finale quasi-parfaite de celles-ci #JeuxOlympiques#Tokyo2020
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La brève remontée russe (16-16, 39e) a été effacée par un cinglant 6-0 infligé dans la foulée (22-16, 45e). Une pluie de balles a jailli dans la cage slave, à se croire devant un pachinko, ce jeu japonais au croisement du flipper et de la machine à sous. Ensuite ? elles ont fermé la boutique en accord avec leur cri de guerre créole "fèmé boutik, fèmé". Cléopâtre Darleux, entrée à la pause, a même installé un double rideau avec 9 arrêts (43%). Pas question de la priver du titre cette fois. "L'objectif, c'est vraiment de gagner la médaille d'or", lâchait-t-elle stoïque vendredi après la qualification en finale. Mission accomplie.
Comme l'URSS et la Yougoslavie
Sous les (petits) yeux en tribune des champions olympiques de la veille, les Bleues ont offert au handball français un doublé rarissime dans les tournois féminin et masculin. Seules l'URSS (1976) et la Yougoslavie (1984) l'avaient réalisé. Réussite d'une "famille" pour reprendre les mots tendres de Béatrice Edwige. Ce noyau dans lequel "on s'engueule, on se prend la tête parfois". Y compris dans ce tournoi. "Certaines ont parlé de la défense", avait pointé du doigt la pivot de 32 ans après le match nul au premier tour contre la Suède (28-28).
Les absences de Siraba Dembélé, Orlane Kanor et Aïssatou Kouyaté inquiétaient. Les observateurs, l'entraîneur aussi qui a souvent répété le poids de l'absence de sa capitaine "Sira". "La dernière fois qu'elle n'était pas là, on s'est cassé la figure". C'était ici même dans l'archipel, à Kumamoto et son Mondial-2019 quitté dès le premier tour. Cette fois, sans sa mère de famille, la sororie s'en est sortie. "Quand je regarde les filles qui étaient là en 2016, je me dis +qu'est-ce qu'on a grandi et progressé dans nos savoir-faire individuels+".
Quel aboutissement aussi pour Olivier Krumbholz. Lui à qui les Jeux ne réussissaient pas. En tout cas lors de son premier passage, avec une seule demi-finale en quatre campagnes, de 2000 à 2012. Depuis son retour, l'histoire est différente. Rappelé en catastrophe avant Rio, il a guidé les handballeuses françaises vers deux finales.