Le Japon, finaliste des deux dernières éditions, a calé, lundi, face à la modeste Argentine, au Parc des Princes (0-0). Une entrée en lice décevante dans cette Coupe du monde féminine, contrairement à celle du Canada, 5ème au classement Fifa, qui a battu le Cameroun sans briller, à la Mosson, à Montpellier (1-0). Du côté des Bleues, qui disputeront leur deuxième match, mercredi, contre la Norvège, à l'Allianz Arena de Nice, on prend conscience de l'engouement qu'a suscité le match d'ouverture contre la Corée du Sud (4-0), suivi par dix millions de téléspectateurs…
Les trois infos essentielles :
- Dans le premier match de la journée, le Japon, double finaliste sortant, a été tenu en échec par la modeste Argentine (0-0)
- Le Canada, 5ème au classement Fifa et outsider de l'épreuve, a battu le Cameroun à Montpellier (1-0)
- Les Bleues, qui préparent leur deuxième match face à la Norvège, mercredi, mesurent leur nouvelle cote de popularité
La déception du jour : les Japonaises en panne d'inspiration. Les Nippones avaient disputé les deux dernières finales de Coupe du monde, à chaque fois face aux États-Unis. Si celle de 2011 s'était conclue par une victoire historique aux tirs au but (2-2 a.p., 6-5 aux tab), celle de 2015 fut un cauchemar (défaite 5-2, avec quatre buts encaissés dans les seize premières minutes), et les Japonaises semblent encore avoir du mal à s'en remettre, elles qui ont glissé au 7ème rang mondial. Face à de modestes mais courageuses Argentines, lundi, elles n'ont pas été capables de l'emporter (0-0), ne cadrant que deux petites frappes.
L'histoire du jour : les combats des Argentines. L'Albiceleste, qui participe seulement à sa troisième Coupe du monde, après les éditions 2003 et 2007, obtient le tout premier point de son histoire dans la compétition. Et ce malgré le manque de moyens alloués à la sélection, qui n'a pas disputé le moindre match pendant près de deux ans, entre 2015 et 2017. Malgré ces années difficiles (avec des nuits précédant le match parfois passées dans un bus !) et une préparation de… quatre jours pour la Copa America qualificative pour ce Mondial, l'Argentine a donc réussi un nouvel exploit, au Parc des Princes.
La joueuse du jour : Stéphanie Labbé, pour l'égalité. Le tennis a eu Billie Jean King. Le ski alpin a eu Lindsey Vonn, le football a Stéphanie Labbé. Comme les deux célèbres stars américaines, la gardienne de but du Canada a tenté de briser les frontières du genre en rejoignant un club de football masculin, l'an dernier. L'essai, effectué à Calgary, dans une ligue de développement, l'équivalent d'une 4ème division, n'a pas été transformé, les autorités sportives lui refusant le droit de jouer avec les garçons. Stéphanie Labbé a retrouvé un club, féminin cette fois, en Suède, avant de rejoindre l'équipe américaine de North Carolina Courage, dans le championnat américain, en début d'année. Alors que le Canada est invaincu en huit matches disputés en 2019, la gardienne militante, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio en 2016, est ambitieuse. "On veut ramener le trophée à la maison", a-t-elle clamé. Cela a plutôt bien commencé : Stéphanie Labbé n'a pas encaissé de but lors de la victoire des siennes face au Cameroun, lundi soir, à Montpellier (1-0).
500 supporters présents à Mandelieu pour soutenir les #Bleues#FIFAWWC#FRa@Europe1#Europe1pic.twitter.com/EbV78KDhG5
— Julien Froment (@JulienFroment) June 9, 2019
La phrase du jour : "C'est étonnant pour nous !" Les Bleues, qui ont disputé un entraînement ouvert au public, dimanche, à Mandelieu-la-Napoule, près de Nice, où elles doivent affronter la Norvège, mercredi, ont pu mesurer leur nouveau degré de popularité, comme l'a expliqué Delphine Cascarino au micro d'Europe 1. "C'est vraiment important parce qu'on est un peu dans une bulle. Ça fait plaisir de voir d'autres gens, d'être soutenues comme ça. Une heure avant l'entraînement, il y avait déjà beaucoup de monde présent devant les grilles. C'est étonnant pour nous, on n'a pas l'habitude, et on espère qu'ils seront encore là jusqu'au bout. Ça fait vraiment plaisir de voir tout cet engouement autour de la compétition et du football féminin."
Les #Bleues au travail. Wendie Renard et Eugénie Le Sommer sont "ménagées". #FRA#FRANOR#FIFAWWC@Europe1#Europe1pic.twitter.com/F9aTGj99Zg
— Julien Froment (@JulienFroment) June 10, 2019
La précaution du jour : Le Sommer et Renard ménagées. Deux des buteuses du match d'ouverture, Eugénie Le Sommer et Wendie Renard, ont été dispensées de l'entraînement des Bleues, lundi, à Mandelieu-la-Napoule. La défenseuse tricolore, auteure d'un doublé contre la Corée du Sud, souffre des adducteurs, tandis que Le Sommer, première buteuse de ce Mondial, a probablement été ménagée en raison de douleurs au muscle fessier. Leur participation au match de mercredi n'est pour le moment pas remise en cause.