Trois mois après leur défaite en finale de l'Euro face au Portugal (1-0 a.p.), les Bleus retrouvaient ce vendredi soir le Stade de France en éliminatoires de la Coupe du monde 2018. L'adversaire, la Bulgarie, rappelait forcément des souvenirs. Le 17 novembre 1993, elle était venue priver l'équipe de France d'une qualification pour le Mondial. Mais 23 ans plus tard, l'histoire n'a pas été tout à fait la même... Découvrez ici notre "Top Live" (subjectif, évidemment), un classement non chronologique des moments forts du match.
Le tableau d'affichage
FRANCE 4-1 BULGARIE (au Stade de France, à Saint-Denis)
- But de M.Aleksandrov sur penalty (6e)
- But de Gameiro (passe de Sagna, 23e)
- But de Payet (26e)
- But de Griezmann (38e)
- But de Gameiro (passe de Griezmann, 59e)
1. La "2G", ça marche bien. Le Real Madrid a la "BBC", le FC Barcelone la "MSN", l'Atlético de Madrid la "2G". Et désormais la France aussi ! En effet, à l'instar de ce que fait son collègue Diego Simeone de l'autre côté des Pyrénées (mais pas systématiquement), Didier Deschamps avait décidé d'associer pour la première fois au coup d'envoi Antoine Griezmann à Kevin Gameiro. Si la présence du premier, élu meilleur joueur de l'Euro, n'était évidemment pas une surprise, celle du second était un brin plus étonnante. Mais l'ancien attaquant du PSG, qui n'avait plus été titulaire en Bleu depuis... cinq ans, n'a pas tardé à donner raison à Didier Deschamps.
Sur un centre de Bacary Sagna depuis son côté droit, "KG" a surgi pour placer une magnifique tête plongeante et égaliser pour les Bleus (1-1, 23e). Un gros quart d'heure plus tard, ce fut cette fois son compère qui profita d'une énorme erreur de relance des Bulgares pour faire admirer son efficacité (3-1, 38e). Il ne manquait plus finalement qu'une passe de l'un pour l'autre et c'est arrivé peu avant l'heure de jeu (59e). Après un superbe travail de Layvin Kurzawa, "Grizou" a trouvé Gameiro devant le but pour le 4-1. Le nouvel attaquant de l'Atlético de Madrid pouvait quitter la pelouse sous la "standing ovation" du Stade de France (67e). On devrait sans aucun doute revoir cette association des deux "G" lundi prochain, aux Pays-Bas, pour ce choc du groupe A des qualifications.
Les Bleus renversent la situation face à la Bulgarie :
2. Payet, le retour ! Auteur du but de la victoire face à la Roumanie en ouverture de l'Euro (2-1) - mais plus effacé lors de la finale contre le Portugal (0-1 a.p.) -, Dimitri Payet a une nouvelle fois fait chavirer le Stade de France, vendredi. Oh, pas avec une frappe dans la lucarne, cette fois, mais avec un drôle de centre, que personne n'a touché, et qui a fini sa course au fond des filets du pauvre Vladislav Stoyanov (2-1, 26e), qui était à peine remis de l'égalisation de Kevin Gameiro, intervenue quatre minutes plus tôt. Le but du joueur de West Ham a donné l'avantage aux Bleus et ils ne l'ont plus lâché...
3. Sagna à la faute, à la passe et à l'infirmerie. Après un début de match plutôt à l'avantage des Bleus, les Bulgares n'ont pas tardé à sanctionner les premiers errements défensifs tricolores. Et Bacary Sagna, mis sur le reculoir par Georgi Milanov, a effectué une intervention limite dans la surface. L'arbitre de la rencontre, l'Italien Lucas Banti, n'a pas hésité et a sifflé penalty pour la Bulgarie. Mihail Aleksandrov n'a pas tremblé au moment de transformer la sentence (0-1, 6e). Guère affecté par cette erreur - la faute, si faute il y a, était très légère -, Sagna est reparti de l'avant et a été à l'origine de l'égalisation française sur une merveille de centre (histoire de faire définitivement taire ses détracteurs ?) bonifiée par Gameiro. Mais, un brin poissard, Sagna, qui revenait déjà de blessure, a été contraint de quitter la pelouse quelques minutes plus tard en claudiquant.
4. Fekir, la vie en Bleu. Il n'y avait guère de suspense mais cette fois, c'est acté. Nabil Fekir, qui compte cinq sélections chez les Bleus mais qui n'avait pas encore porté le maillot bleu en compétition et qui avait donc, de fait, encore la possibilité d'opter plus tard pour le pays de ses parents, l'Algérie, est et restera un international français. Le joueur formé à l'Olympique lyonnais a fait son entrée à une dizaine de minutes de la fin en remplacement du "chouchou" des Français, Antoine Griezmann. Associé à André-Pierre Gignac devant (qui avait remplacé Gameiro un peu plus tôt), il n'a pas eu beaucoup de temps pour faire admirer son talent.
5. Kostadinov était là ! Le sélectionneur de la Bulgarie Petar Hubtchev croit-il aux signes du destin ? Toujours est-il qu'il avait choisi de titulariser pour la première fois Georgi Kostadinov (0 sélection), homonyme du célèbre Emil Kostadinov, pour affronter les Bleus. Il y a 23 ans, Emil, aucun lien de parenté avec Georgi, avait inscrit un doublé, dont le but décisif à la dernière minute du temps réglementaire, lors d'un des plus célèbres "drames" du football français, le France-Bulgarie du 13 novembre 1993 en éliminatoires du Mondial 1998. Après avoir mené 1-0, les Bleus, qui n'avaient besoin que d'un point pour traverser l'Atlantique, avaient été battus 2-1. Cette fois, l'équipe de France a laissé le soin à son invité d'ouvrir le score. Pour mieux le dominer ensuite...