Des corps éreintés, des saisons à rallonge... Pour les footballeurs professionnels, l'heure est venue de dire stop. Et de dénoncer les cadences infernales imposées par les clubs et les sélections. Plusieurs syndicats de footballeurs ont déposé une plainte devant la Commission européenne contre la FIFA. Il faut dire que, dans cet univers, la maxime "jouer plus pour gagner plus" semble être particulièrement d'actualité. Le football cherche par tous les moyens à accroître ses profits - parfois au détriment de la santé des joueurs - et tout le monde veut sa part du gâteau.
"La Fifa veut gagner plus, l'UEFA veut gagner plus, les ligues et les clubs veulent gagner plus, pour des joueurs qui gagnent plus. Et la solution pour répondre à ce souhait de chaque maillon de la chaine est de créer toujours de nouvelles compétitions parce qu'à chaque fois, vous avez de nouveaux diffuseurs, de nouveaux sponsors et de nouvelles avancées de billetterie", explique à Europe 1 l’économiste du sport Vincent Chaudel. C'est pourquoi l'UEFA a modifié sa Ligue des champions, avec plus de matches à la clé et 20% de revenus supplémentaires.
"Le corps ne suit plus"
De son côté, la Fifa lancera une nouvelle formule l’été prochain de sa Coupe du monde des clubs pour des revenus espérés autour de 2 milliards d'euros. La poule aux œufs d'or de l'instance internationale arrivera en 2026 avec une Coupe du monde disputée à 48 sélections.
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Conséquence de ces folles cadences, les meilleurs joueurs disputent actuellement entre 50 et 70 matches par an. Beaucoup trop, affirme l'ancien attaquant Frédéric Piquionne. "Des joueurs se font amputer, des joueurs ne vont pas bien, d'autres se font opérer parce que le corps ne suit plus". Si la FIFA, pour l’instant, ne compte pas alléger le calendrier, l'UEFA réfléchit à des solutions pour soulager les joueurs. Parmi les pistes sur la table : l'abandon des arrêts de jeu prolongés et des listes élargies pour l'Euro.