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«Fifagate» : prison avec sursis requise en appel contre Michel Platini et Sepp Blatter

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Michel Platini.
Michel Platini. © Fabrice COFFRINI / AFP

Un an et huit mois de prison avec sursis ont été requis contre Michel Platini et l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter, dans l'affaire du "Fifagate". Les deux hommes sont rejugés après leur acquittement en première instance dans une affaire de paiement suspect. Le verdict est attendu le 25 mars prochain.

Le parquet suisse a requis mardi un an et huit mois de prison avec sursis contre Michel Platini et l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter, rejugés après leur acquittement en première instance dans une affaire de paiement suspect. La Cour d'appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) rendra sa décision le 25 mars dans ce dossier qui a brisé la carrière des deux dirigeants, et dans lequel ils encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour escroquerie.

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Le procureur a balayé la thèse d'un "contrat oral"

Renonçant à réclamer une peine de prison ferme contre le Français de 69 ans et le Suisse de 88 ans, le procureur Thomas Hildbrand a demandé à ce que leur condamnation soit assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans, comme il l'avait déjà fait lors du premier procès en 2022.

Pendant trois heures et demie, il s'est attaché à balayer la thèse d'un "contrat oral" conclu entre les deux hommes pour un travail de conseiller effectué par Platini entre 1998 et 2002, alors qu'il venait de s'allier au Suisse pour le porter à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa).

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Blatter et Platini ont certes signé un accord écrit en août 1999, prévoyant 300.000 francs suisses annuels intégralement acquittés par la Fifa. Mais ils ont assuré s'être mis d'accord pour verser 700.000 francs annuels de plus lorsque les finances de l'organisation le permettraient.

Le procès en appel doit se poursuivre au plus tard jusqu'à jeudi

Platini, devenu dans l'intervalle président de l'UEFA, a donc dit avoir présenté une facture de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) début 2011, signée par Sepp Blatter et présentée à la Fifa comme un reliquat tardif de salaire.

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Invraisemblable, a martelé Thomas Hildbrand : même si l'instance avait transféré un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu "plus de 21 millions de francs de trésorerie", et ses réserves ont atteint 328 millions en 2002. Convenir d'une telle somme sans trace écrite, sans témoins et sans jamais la provisionner dans les comptes est par ailleurs "contraire aux usages commerciaux" comme aux habitudes de la Fifa, a-t-il insisté.

Débuté lundi, le procès en appel doit se poursuivre au plus tard jusqu'à jeudi, avec les plaidoiries de la défense. Bien que la Fifa, partie civile, se soit jointe à l'appel du parquet, elle n'est pas représentée à Muttenz et n'a formulé aucune demande, sans explication sur cette absence.