Entre Christophe Dugarry et Didier Deschamps, rien ne va plus. Et la Coupe du monde n'a visiblement pas apaisé les relations entre les deux anciens coéquipiers de l'équipe de France, champions du monde ensemble en 1998 mais devenus depuis meilleurs ennemis. "Je suis ravi de ne pas avoir le même état d’esprit" que le sélectionneur des Bleus, a lâché, entre autres, l'ancien attaquant devenu consultant, lundi soir, sur RMC.
"Bravo Didier Deschamps, tu es le plus grand, le plus fort, le plus beau". "Deschamps, on lui manque de respect dès qu’on n’est pas d’accord avec lui. Il fait la pluie et le beau temps dans le football français", s'est d'abord emporté "Duga", visiblement en forme pour sa première émission après les vacances. "Quand il dit qu’on n’a pas le même état d’esprit, je suis totalement d'accord avec lui. Et j'en suis ravi. Je suis un mec droit, honnête et fiable", a-t-il poursuivi. Et de narguer : "Bravo Didier Deschamps, tu es le plus grand, le plus fort, le plus beau. Je ne suis pas prêt à tout faire pour gagner."
Perso moi j’aime bien Dugarry. pic.twitter.com/E9mDHaF5HM
— Nizar Jelassi (@Nizar_Jelassi) 20 août 2018
"Didier, il est dans beaucoup d'histoires". "Une référence à peine voilée au reportage de "Complément d'enquête", diffusé fin mai sur France 2, égratignant l'image du sélectionneur national. "J’ai vu un reportage avant le Mondial, je me rends compte que Didier, il est dans beaucoup d’histoires… Me dire à moi que j’ai un état d’esprit douteux…", a encore glissé Christophe Dugarry. "Mon état d’esprit, il ne le connaît pas. Il a passé plus de temps dans les bureaux des entraîneurs ou des présidents que dans le vestiaire avec ses partenaires. Il n’a pas toujours eu une attitude irréprochable avec les anciens de France 98".
À la base, une critique sur la gestion du cas Benzema. En mai dernier, c'est Christophe Dugarry lui-même qui avait lancé les hostilités, "outré" par la non-sélection de Karim Benzema pour le Mondial. "On prend en otage l’équipe de France et c’est peut-être au détriment de l’intérêt collectif. Quand on a un avant-centre qui remporte quatre Ligues des champions qui ne joue pas en équipe de France parce qu’il a mal parlé de Deschamps… Il nous explique que c’est dans l’intérêt de l’équipe de France. Je pense que c’est plus dans l’intérêt de Didier Deschamps", avait-il ainsi critiqué.
Deschamps avait déjà répondu à Dugarry. "Il ne faut pas exagérer quand même. Quand on franchit la ligne et qu’il n’y a pas un minimum de respect sur le plan humain… Ce n’est pas fini uniquement avec lui. Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l’entendement", avait réagi à l'époque le sélectionneur tricolore dans une interview au Parisien. "On a vécu des choses ensemble, donc je sais qu’en termes d’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup mieux. Mais bon, ce n’est pas grave. J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant. Si on devait se voir avec 'Duga', ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin. C’est clair." Gageons qu'avec ces nouvelles déclarations, la situation n'a pas évolué pour le sélectionneur des Bleus. Celui-ci réfléchit même à d’éventuelles poursuites devant les tribunaux, croit savoir Le Parisien.