Le joueur de football américain Colin Kaepernick, devenu en 2016 la figure de proue aux États-Unis d'un mouvement de protestation contre les violences policières, est parvenu à un accord avec la Ligue nationale de football américain (NFL) qu'il poursuivait en justice, ont annoncé ses avocats vendredi. Kaepernick et un ancien coéquipier Eric Reid accusaient la NFL et les propriétaires d'équipe d'entente pour les empêcher de poursuivre leur carrière.
Depuis qu'il a lancé ce mouvement de protestation, en posant un genou à terre lors de l'hymne américain joué avant les rencontres du Championnat NFL, Kaepernick n'a, en effet, pas retrouvé d'équipe à l'expiration de son contrat avec les San Francisco 49ers en mars 2017.
Accord de confidentialité. "Lors des derniers mois, les avocats de messieurs Kaepernick et Reid ont entamé un dialogue avec des représentants de la NFL", a indiqué dans un communiqué publié sur son compte Twitter l'un des avocats de Kaepernick, Mark Geragos. "À la suite de ces discussions, les deux parties sont parvenues à un accord pour résoudre leur différend, cette résolution est soumis à un accord de confidentialité et il n'y aura pas d'autre commentaire par aucune des deux parties", ajoute le texte.
Une forte compensation financière ? Si les termes de l'accord sont confidentiels, il est probable que la NFL se soit engagé à dédommager Kaepernick qui, par le passé, avait indiqué qu'il irait au bout de la procédure à moins de recevoir une forte compensation financière. Cet accord survient quelques jours seulement avant que les deux parties ne devaient se retrouver face à face devant un tribunal.
Kaepernick, 31 ans, a suivi les deux dernières saisons NFL loin des terrains. Il est devenu une figure à la fois célébrée et détestée de la société américaine pour son combat contre les violences policières visant la population noire. Le géant de l'équipement sportif Nike en a fait, en 2018, la tête d'affiche d'une campagne de publicité qui a reçu un énorme écho, tandis que le président américain Donald Trump était parti en guerre, en 2017, contre ce mouvement de protestation qui, selon lui, portait atteinte aux valeurs et aux forces armées américaines.