Les début de l'équipe de France de basket à l'Euro 2015 ont été houleux samedi à Montpellier. La France, perméable en défense, a énormément souffert pour venir à bout d'une valeureuse équipe de Finlande (97-87 a.p.), devant un public surchauffé. Alors qu'ils menaient de 14 points (74-60) dans le dernier quart-temps, les tenants du titre se sont heurtés au retour époustouflant des Nordiques qui ont failli gâcher la fête du basket français, qui accueille - en grande partie - cet événement pour la première fois sur son sol depuis 16 ans.
Une bonne avance au début du match. D'entrée, les Bleus ont pris les devants en réalisant un 9-0 (13-6) sous l'impulsion de De Colo, qui a démarré pied au plancher (6 pts, 3 rbds, 3 passes en 7 minutes). La foule a virevolté lorsque Parker a redonné de la marge à ses troupes (24-18). Mais les Français n'arrivaient pas à maintenir leur écart, subissant la fougue de Jamar Wilson. Le meneur de Rouen (ProA) a inscrit 11 points en 5 minutes pour maintenir la pression à la fin du premier quart (24-22). La France a fait le ménage défensivement avec l'arrivée de Florent Piétrus et Charles Kahudi, qui a pu aussi montrer ses progrès au tir à longue distance. Le néo-Villeurbannais a redonné de la marge à ses partenaires (42-29).
Finlandais et Français au coude-à-coude en deuxième période. En deuxième période, "TP" a réveillé ses coéquipiers alors que les Finlandais se rapprochaient dangereusement (48-45). Le meneur des Spurs de San Antonio, qui a dépassé la barre des 1.000 points en Championnat d'Europe (1.019) et n'est plus très loin du record du Grec Nikos Galis (1.030), en a incrit 11 en un quart-temps. Mais les intenables Murphy et Salin lui ont répondu à trois points pour conserver des chances de créer l'exploit avant le dernier acte (68-60). A 74-60, les Finlandais, emmenés par Wilson déchaîné, ont réussi une improbable remontée pour pousser dans leur retranchement des Bleus devenus fébriles. Les Français ont dû s'appuyer sur leur physique et l'expérience de leurs cadres, dont Batum, pour éviter une énorme déconvenue (97-87).