Dans un contexte pour le moins troublé par les attentats à Bruxelles, mardi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue de la Jeunesse et des sports, Patrick Kanner, ont présenté les mesures de sécurité mises en place pour l'Euro 2016, organisé en France du 10 juin au 10 juillet.
Les "fans zones" comme enjeu principal. Enjeu central de la réunion : les "fans zones", qui accueilleront entre 10.000 et 100.000 supporteurs pendant la compétition. Place Beauvau, Bernard Cazeneuve a annoncé que leur accès sera "sécurisé et contrôlé". "Les événements de Bruxelles nous rappellent le très haut niveau de sécurité nécessaire pour le bon déroulement de l'Euro", a-t-il continué. "On ne peut pas rehausser en permanence ce qui est déjà à un niveau très élevé depuis les attentats de janvier 2015", a-t-il néanmoins tempéré, en présence des préfets des villes hôtes et du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët. "Nous sommes devant un événement hors norme. La sécurité sera elle aussi hors norme", a pour sa part rappelé Patrick Kanner, le ministre de la Jeunesse et des sports.
Bagages interdites et vidéoprotection. Parmi les principales mesures annoncées, l'interdiction des bagages sur place et un renforcement de la vidéoprotection. "L'Etat contribuera aux projets d'investissement de vidéoprotection dans les fans zones à hauteur de 2 millions d'euros", a annoncé le ministre de l'Intérieur. Des "palpations systématiques", existant déjà à l'entrée des stades, seront également étendues au "fans zones", ainsi que la détection d'objets métalliques et l'intervention de services de déminage. Par ailleurs, des points d'accueil et d'orientation seront disposés aux abords des stades pour fluidifier les mouvements de spectateurs.
17 millions d'euros. La sécurité des fans-zones et des centres villes a été estimée à quelque 17 millions d'euros, a indiqué Alain Juppé, qui demande à l'UEFA d'y contribuer pour un tiers. Trois millions ont déjà été promis par l'instance européenne et le maire de Bordeaux demandera un million supplémentaire lors du prochain comité de pilotage, fin avril.
Répétitions. "De nombreux entraînements dans les stades et fans zones des villes hôtes auront lieu d'ici le coup d'envoi de l'Euro 2016", a enfin précisé le ministre de l'Intérieur. Jeudi dernier, à Nîmes, les autorités avaient simulé une attaque chimique dans une des dix "fans zones" mises en places. Tout au long de la compétition, policiers, gendarmes, pompiers, secouristes et urgentistes seront mobilisés. "La sécurité collective sera une obligation pour chacun aux côtés des pouvoirs publics", a conclu Bernard Cazeneuve.
L'UEFA en charge de la sécurité des stades. La sécurité des stades, des camps de base des équipes, des hôtels officiels ainsi que du centre des médias, est quant à elle du ressort de l'UEFA, qui déploiera dans ces zones environ 10.000 agents de sécurité privés, soit 7% de plus que ce qui était prévu avant le 13 novembre 2015.