Le débat autour des "fan zones" est relancé. Le préfet de police a proposé la fermeture de la "fan zone" à Paris, les jours de match de l'Euro 2016 au Parc des Princes et au Stade de France. Dans un courrier consulté par l'AFP, en date du 26 mai et révélé par Le Point, le préfet Michel Cadot propose au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "de demander à la mairie de Paris" cette fermeture. Il invoque "l'état d'épuisement avancé" des forces de l'ordre et les menaces, notamment terroristes, pesant sur l'événement.
Un état des lieux régulier et "minutieux". Dans un précédent courrier que l'AFP s'est procuré, le préfet s'inquiétait également de l'organisation de différents événements les soirs de match comme le Festival Solidays lors d'un 8e de finale, le festival Download à l'hippodrome de Longchamp le jour du match inaugural, la fête de la musique ou encore des animations en marge de l'Euro 2016, nécessitant encore des effectifs. La préfecture de police a fait savoir que "dans le cadre de la préparation des dispositifs de sécurité de l'Euro 2016 le Préfet de police procède chaque semaine à un état des lieux minutieux du niveau de sécurité des différents sites devant accueillir les festivités et un public nombreux".
"Sauf menace particulière". La "fan zone" sera installée sur le Champ-de-Mars, aux pieds de la Tour Eiffel, avec une capacité d'accueil de 92.000 personnes. Au total, neuf écrans géants, répartis sur 130.000 mètres carrés, seront installés, dont un de… 420 mètres carrés, soit le plus grand du monde. Manuel Valls a justifié le maintien des fan zones, "sauf événement, sauf menace particulière". Six Français sur dix (64%) sont opposés à leur suppression, tout en estimant qu'il est risqué de s'y rendre, selon un sondage Fiducial-Odoxa sur la sécurité des Français publié lundi.