Tony Parker et les siens entrent dans le vif du sujet : après une phase de poule sans grande difficulté, l'équipe de France affronte samedi soir la Turquie en huitième de finale de l'Euro de basketball. Un match a priori à porté des Bleus mais qu'il ne faudra pas rater pour s'assurer une place aux Jeux olympiques de Rio.
Dans quel état de forme sont les Bleus ? L'équipe de France entame la finale a priori avec de solides atouts : le meneur Tony Parker a pu se ménager et le pivot Rudy Gobert a pris une nouvelle dimension, confirmant sa bonne saison en NBA. Il faut dire que la France a jusqu'à présent effectué un parcours sans grandes difficultés : la Bosnie-Herzégovine était bien faible, la Russie -déjà éliminée- n'a pas joué le jeu et Israël avait fait le choix de mettre au repos trois joueurs majeurs. Seuls les matchs contre la Finlande et la Pologne ont été réellement disputés.
22.000 supporteurs derrière les Bleus. La France a donc toutes les cartes en main, sans oublier un atout de taille : le fait de jouer à domicile devant son public. D'autant plus que les Bleus jouent samedi soir à Lille devant 27.000 spectateur, une affluence inédite dans l'histoire du basket européen. Les joueurs turques doivent donc s'attendre à une grosse pression.
Que vaut la Turquie ? Sur le papier, la France est un cran au-dessus puisque la Turquie est privée de plusieurs cadres : les pivots Ömer Asik (blessé) et Enes Kanter (non sélectionné) ou encore l'ailier Emir Preldzic. L'équipe turque est donc affaiblie mais elle reste un adversaire sérieux. D'abord parce qu'elle fut médaillée d'argent lors du Championnat d'Europe 2001, puis vice-championne du monde en 2010. Ensuite parce qu'elle a réussi à sortir du "groupe de la mort" de cette compétition, dans lequel se trouvaient l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie ou encore la Serbie.
Dernier atout de la Turquie : la présence dans ses rangs du meneur Ali Muhammad, citoyen américain naturalisé. Un joueur bien connu des parquets français sous son nom d'origine - Bobby Dixon - pour être passé à Saint-Etienne, Gravelines, Le Mans, Villeurbanne et Dijon. Les intérieurs de niveau NBA Ersan Ilyasova (Milwaukee) et Semih Erden (ex-Boston et Cleveland) seront aussi à surveiller. Le sélectionneur turc a ajouté à ce cocktail des jeunes talents comme l'ailier Cedi Osman, drafté par les Timberwolves de Minnesota après une très bonne saison en Euroligue avec l'Efes Istanbul.
Victoire obligatoire. Une défaite les priverait des JO-2016 à moins d'un repêchage par la Fédération européenne via une "wild card" (invitation). Une victoire, au contraire, les propulserait quasiment dans un TQO (tournoi de qualification olympique) et les mettrait sur la voie d'un adversaire à leur portée en quarts de finale (Lettonie ou Slovénie) avant une potentielle demie contre la Grèce ou l'Espagne.