La Fifa tient son nouveau président. Vendredi, à Zurich, Gianni Infantino a été élu pour succéder à Sepp Blatter. Ancien secrétaire général de l'UEFA, et à cet titre ex-bras droit de Michel Platini, le juriste italo-suisse devance le Cheikh Salman avec 115 voix contre 88 pour le Bahreïnien. Le Prince Ali n'a récolté que 4 voix et le Français Jérôme Champagne 0. Avant le scrutin, le cinquième candidat, Tokyo Sexwale, avait annoncé renoncer à se présenter.
Les principales infos à retenir :
- Gianni Infantino devient le onzième président de la Fifa. Au deuxième tour, il a récolté 115 voix contre 88 pour le Cheikh Salman. Le Prince Ali et Jérôme Champagne finissent respectivement troisième (4 voix) et quatrième (aucune voix).
- Infantino est élu jusqu'en 2019.
- Avant l'élection, la Fifa a adopté les neuf réformes proposées à 89% (179 voix pour, 22 contre). Elles portent notamment sur sa gouvernance et visent à augmenter la transparence.
Élu jusqu'en 2019. Gianni Infantino est élu jusqu'en 2019, soit quatre ans, moins les huit mois du cinquième mandat de Sepp Blatter. Sa tâche promet d'être herculéenne : il s'agit de restaurer auprès du grand public et des sponsors une crédibilité et une confiance en ruines.
207 fédérations sur 209. 207 fédérations membres de la Fifa étaient autorisées à voter. Comme attendu, le Koweït et l'Indonésie, suspendus, se sont vus privés de votes.
Les réformes adoptées en bloc. Les neuf réformes proposées ont été votées par les fédérations à 179 voix pour (89%) et 22 contre (11%). Elles prévoient notamment de remplacer le Comité exécutif par un Conseil de la Fifa élargi - 36 membres au lieu de 24 – au sein duquel le rôle du président sera réduit et davantage axé sur la diplomatie. Ce dernier ne pourra pas par ailleurs être élu plus de trois fois, soit douze ans maximum. Les rémunérations de tous les dirigeants seront en outre publiquement dévoilées chaque année.
L'Argentine championne du monde !? A peine débuté, le congrès avait donné lieu à une scène pour le moins absurde. Pour tester les télécommandes de vote, les membres devaient répondre à la question "la Russie accueillera-t-elle la Coupe du monde 2018 ?". Seuls 95% d'entre eux ont répondu oui. Pire encore, à la deuxième question test - "L'Argentine a-t-elle gagné la Coupe du monde 2014 ?" -, neuf fédérations ont répondu "oui".