Le Tribunal arbitral du Sport (TAS) a annoncé vendredi avoir annulé l'exclusion du Milan AC de la prochaine Europa League mais confirmé le fait que le club avait enfreint les règles du fair-play financier, invitant l'UEFA à prendre une sanction "proportionnée".
Fair-play financier. Le TAS a "partiellement confirmé l'appel du Milan AC" en annulant la sanction prononcée par l'instance de contrôle financier des clubs de l'UEFA (ICFC), tout en confirmant que le club avait cependant bien enfreint les règles du fair-play financier, dans un communiqué où il demande à l'UEFA de prendre une "mesure disciplinaire proportionnée". "Milan est réintégré en Europa League pour le moment. Et le cas est renvoyé à l'UEFA pour une nouvelle décision", a-t-on expliqué au TAS.
"La santé financière du club était maintenant meilleure." Le TAS a considéré, explique-t-il dans un communiqué, que "des éléments importants n'avaient pas été correctement pris en compte" par l'UEFA ou "n'avaient pas pu être correctement pris en compte", "en particulier le fait que la santé financière du club était maintenant meilleure, à la suite du récent changement de propriétaire du club".
L'audience se tient à Lausanne. Les représentants du club lombard, avec le directeur général Marco Fassone en chef de délégation, étaient venus jeudi à Lausanne pour présenter leurs arguments, au cours d'une audience qui a débuté aux alentours de 9h30 locales pour s'achever peu après 19h00. L'UEFA avait décidé fin juin d'exclure le Milan AC de la prochaine édition de l'Europa League, pour lequel il s'était qualifié sur le terrain.
Rachat en 2017 par un groupe d'investisseurs chinois. La gestion financière du prestigieux club italien avait été pointée du doigt, depuis son rachat en avril 2017 pour 740 millions d'euros par un groupe d'investisseurs chinois menés par le mystérieux Li Yonghong. Le nouveau propriétaire a cédé la main en juillet au groupe d'investissement américain Elliott, auprès duquel il avait contracté un prêt colossal pour financer ses onéreux achats de joueurs - une dette (32 millions d'euros) que le propriétaire n'a pas pu honorer à son arrivée à échéance le 6 juillet, ce qui l'a poussé vers la sortie.