Football : l'interdiction de déplacement des supporters nantais à Paris suspendue par le Conseil d'Etat
À l'occasion de la 13e journée de Ligue 1, le PSG reçoit le FC Nantes au Parc des Princes. Bruno Retailleau avait pris l'arrêté d'interdiction de déplacement des supporters canaris par crainte de débordements. Une décision suspendu par le Conseil d'État. Le FC Nantes a tout de même recommandé "à ses supporters de ne pas se rendre" au stade.
Le Conseil d'État a suspendu l'arrêté du ministre de l'Intérieur interdisant le déplacement des supporters du FC Nantes à Paris samedi pour assister au match de Ligue 1 contre le PSG au Parc des Princes, selon une décision consultée par l'AFP. La plus haute autorité administrative, saisie par l'Association nationale des supporteurs (ANS), indique que "l'association requérante est fondée à soutenir que l'interdiction concernant les personnes se prévalant de la qualité de supporter du FC Nantes ou se comportant comme tel, édictée par l'arrêté attaqué du ministre de l'Intérieur porte une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales de ces personnes".
Le FC Nantes a toutefois "recommandé à ses supporters de ne pas se rendre au Parc"
Le FC Nantes , regrettant que le PSG ait déjà "vendu toutes les places de l'espace visiteurs aux supporters du club de la capitale", "en accord avec la Ligue de football professionnel", a toutefois "recommandé à ses supporters de ne pas se rendre au Parc", dans un communiqué publié juste après la décision du Conseil d'État. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait pris l'arrêté d'interdiction de déplacement au regard de la présence annoncée de "plus de 1.000 supporters nantais dont 250 ultras, membres de la Brigade Loire". Le ministre avait fait valoir que, "dans ces conditions, et compte tenu de la présence de ces groupes de supporters à haut risque, du fait de leur comportement violent à domicile ou en déplacement (...), il existe un risque avéré de troubles graves à l'ordre public tant en amont qu'en aval de la rencontre".
Dans une autre note consultée également par l'AFP, les autorités avaient jugé "possibles" des "tensions voire violences du fait d'un contentieux historique entre les supporters des deux équipes". Cette décision intervenait une semaine après des incidents lors du match de Ligue 1 Nantes-Le Havre, dimanche à La Beaujoire. La rencontre avait été interrompue quand des supporters nantais avaient tenté d'envahir la pelouse, furieux de voir leur équipe être menée 2-0. Des supporters de la tribune Loire avaient lancé des projectiles et cassé un premier périmètre de sécurité en pénétrant sur le terrain, provoquant l'intervention de CRS et d'agents de sécurité. Une procédure de dissolution de la Brigade Loire, un groupe de supporteurs ultras du FC Nantes, est à l'étude depuis ces incidents, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Intérieur.