La décision de la DNCG, le gendarme financier du football français, ne passe pas en Gironde. Le club de Bordeaux, déjà relégué sportivement en Ligue 2, a été rétrogradé administrativement en National 1 (3e division) en raison de sa situation économique très préoccupante. Les supporters du club peinent à envisager une telle issue qui retirerait au club son statut professionnel.
Le temps d'une journée, la place Pey-Berland a été transformée en tribune par les supporters des Girondins, tous main dans la main pour une marche de la survie à gorge déployée pour démontrer la popularité du club. Une manifestation qui s'est déroulée sans aucun débordement, comme l'explique l'ancien joueur Gernot Rohr au micro d'Europe 1 : "Il y avait quelques milliers de supporters qui étaient là, quelques anciens joueurs, le maire. C'est très bien de voir cette solidarité autour des Girondins, il y a de la simplicité. On a senti une ambiance cordiale, paisible, avec du tempérament, mais sans aucune violence".
Le Comité olympique en ultime recours
Pour contester cette décision, les Girondins s'en sont remis à l'ultime recours : le Comité olympique. Un dernier baroud d'honneur, même si François Grenet, ancien joueur, ne se fait aucune illusion. "Sur le papier, je suis pessimiste parce qu'on a été consultés deux fois par l'organe de contrôle financier qu'est la DNCG et ce n'est pas passé. Je dirais qu'on est ballottage défavorable, mais pourquoi pas ?", déclare-t-il.
Il faut maintenant attendre la décision du Comité olympique qui ne sera pas définitive. En cas de feu vert, le dernier mot reviendra à la Fédération française de football qui tranchera si les chants bordelais résonneront encore dans le monde professionnel.