Les 42 joueurs, convoqués par Fabien Galthié en équipe de France à partir de lundi pour un stage de deux semaines à Monaco en préparation au Mondial 2023, espèrent vivre cette compétition comme "l'apothéose" d'un groupe, a estimé François Cros. Le troisième ligne du Stade toulousain, aux côtés du trois-quarts centre de Montpellier Arthur Vincent, a fait part mardi en conférence de presse "du bonheur de se retrouver" avant la Coupe du monde en France (8 septembre - 28 octobre). "C'est une belle aventure qui démarre, a abondé le co-entraîneur de la conquête, William Servat. L'équipe, malgré la saison, arrive avec de la fraîcheur mentale et la programmation qui a été faite devrait leur permettre d'atteindre une certaine maturité ensemble".
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Amener "tout le monde au même niveau"
Durant ce stage sur le Rocher, où les Bleus s'entraînent au Stade Louis-II, la première semaine doit servir à amener "tout le monde au même niveau", les joueurs ayant bénéficié de plus ou moins longs congés en fonction des performances de leurs clubs cette saison, a ainsi expliqué Arthur Vincent. "C'est individualisé, a souligné le Montpelliérain. Chacun a son programme pour que, lors de la deuxième semaine, tout le monde soit au même niveau. On travaille en précision: les finalistes (du Top 14, ndlr), demi-finalistes, même nous (les non-qualifiés, ndlr) ont des programmes spécifiques."
Pour ce faire, l'encadrement des Bleus a décidé de "compresser les journées", qui terminent d'un point de vue de l'effort physique à 15h00, ce qui permet la récupération, a précisé pour sa part le directeur de la performance du XV de France, Thibault Giroud. "Ils sont capables de toucher des objectifs très précis avec deux fois moins de volume d'entraînement", a-t-il ajouté, afin d'avoir des "joueurs frais mentalement et physiquement".
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Semaines "très intenses"
Arthur Vincent (23 ans, 14 sélections), qui revient d'une grave blessure au genou gauche, s'estime en forme après avoir travaillé physiquement à domicile "en lien avec le staff de l'équipe de France et du club". "J'ai de très bonnes sensations", a-t-il assuré. Pourtant, être présent à Monaco dans la liste des 42 était incertain. "Une telle blessure, c'est long, a-t-il expliqué. Il y a des hauts et des bas, des doutes, et beaucoup de joie à l'annonce de la liste. C'était ma carotte". François Cros (29 ans, 20 sélections) a pour sa part connu une saison complètement différente. Champion de France avec Toulouse, il n'a eu que deux semaines de repos, dont la première, "après la finale, assez agitée".
"Ensuite, j'ai profité de ma famille, de ma petite fille pour des vacances, a-t-il souligné. Cela a été court pour les finalistes. On savait qu'on aurait deux semaines très intenses à Monaco. Ensuite, on pourra souffler. Il y aura des soupapes de décompression". Écarté du Mondial-2019 au dernier moment, il a expliqué qu'il s'était alors "mis en tête celui de 2023 en France". "On fonctionne à 42 ainsi depuis quatre ans, a-t-il poursuivi. Il n'y a pas de concurrence, juste un groupe, qui a progressé. Le développement de l'équipe a été important. J'espère que la Coupe du monde (en) sera l'apothéose".