L'excitation est à son comble pour tous les amateurs de Formule 1. Dix ans après le dernier Grand Prix de Magny-Cours, dans la Nièvre, les bolides et leurs pilotes sont de retour en France. Ce week-end, c'est le mythique circuit du Castellet, dans le Var, qui accueille la course.
"Des GP de France sans discontinuer jusqu'en 2008". Notre journaliste Axel May, spécialiste des sports mécaniques pour Europe 1, fait partie des heureux. Et pour cause, "la France, c'est un peu la patrie du sport automobile", assure-t-il vendredi matin. "Le premier championnat du monde date de 1950, et jusqu'en 2008, il y avait eu des grands prix sans discontinuer en France", précise-t-il. Mais voilà, Magny-Cours, où se tenait le GP de France depuis plusieurs années, était largement déficitaire. Rien qu'en 2008, pour sa dernière année d'activité, le circuit avait perdu 1,2 million d'euros.
La billetterie, indispensable à la survie du GP. Pour faire revenir la F1 en France, il a fallu "de longues tractations", note notre spécialiste. "On a même évoqué à un moment un Grand Prix à Disneyland Paris, au moment où François Fillon, fan de sports mécaniques, était Premier ministre", précise Axel May. Ce sont finalement "les collectivités locales et la région Paca qui se sont mises ensemble" pour ramener le GP à Castellet, qui l'avait accueilli de 1970 à 1990. Elles pensent que c'est viable à condition d'avoir un taux de remplissage de 80%". La préfecture du département attend la venue de 150.000 personnes.
"Un circuit high-tech". Ces nombreux spectateurs pourront retrouver avec plaisir ce circuit historique, baptisée circuit Paul-Ricard, complètement rafraîchi. "L'industriel des boissons anisées a créé ce circuit à la fin des années 60. C'est un circuit privé, high-tech, et refait en partie pour la Formule 1", indique notre journaliste. "C'est un circuit assez long pour de la F1 (5,8 km), avec deux lignes droites, dont une qui mesure 1,8 km, appelée la ligne du Mistral, où on va à 340 km/h", précise-t-il. Le circuit est remarquable aussi pour la largeur de ses virages, qui facilitent les dépassements entre pilotes.
"La dernière victoire d'un Français sur le circuit du Castellet, c'était Alain Prost en 1990", rappelle Axel May, qui n'espère néanmoins pas vraiment voir une victoire française ce week-end.