Faut-il généraliser des "cours d'empathie" dans les établissements scolaires face au harcèlement ? Après la mort de Nicolas, 15 ans, à Poissy le 5 septembre dernier, le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal cherche des solutions pour endiguer ce fléau et se déplace ce vendredi au Danemark où ces cours, appelés "Fri For Mobberi", littéralement libéré du harcèlement, existent déjà depuis une quinzaine d'années. En Ile-de-France, 18 écoles maternelles expérimentent cette méthode depuis un an. Europe 1 s'est rendue à l'école maternelle Labori, dans le 18e arrondissement de Paris.
"Il est plus facile de rire et de se moquer avec le copain leader"
"Lui as-tu demandé la permission de toucher son t-shirt et son corps ?" 10 enfants de grande section sont assis en cercle autour de l’enseignante. Au programme, le sujet du consentement : savoir dire non ou encore se comporter en bon ami. "Est-ce que vous avez un bon ami dans la classe ?" interroge l'enseignante.
Le bon ami en question est une peluche, fournie dans une valise avec tout un tas d’exercice clés en main, comme cette image représentant un groupe d’enfants. "Que se passe-t-il dans cette image ? Pensez-vous que ce petit garçon se moque de la petite fille qui est triste ? Et comment on peut faire ?" questionne-t-elle.
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"L'idée est de prévenir le harcèlement"
Selon la formatrice Sarah Joubrel Merahi, "oser dire non n'est pas facile". "Il est plus facile de rire et de se moquer avec le copain leader", admet-elle. Depuis un an, cette méthode est utilisée dans l'école, contre une quinzaine d'années au Danemark où les résultats parlent pour eux. "70% des professionnels trouvent que les enfants sont plus bienveillants les uns envers les autres après avoir commencé le programme. L'idée, ce n'est pas de traiter le harcèlement, c'est de le prévenir et de faire en sorte qu'il ne se produise pas", explique Margot Neuvialle, coordinatrice du programme.
Cette année, l'expérimentation a été élargie à une trentaine d'écoles maternelles.