Selon un rapport qui sera rendu public dans une poignée de jours, les JO 2024 pourraient coûter plus cher que prévu à la France. Le Parisien, qui a consulté la note intermédiaire, dévoile mercredi les sites qui ont inquiété les auteurs de ce rapport, commandé par le ministère des Sports et celui de l'Economie.
Le centre nautique, deux fois plus cher que prévu ? Selon ces auteurs, issus de l'Inspection générale des finances, de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports et du Conseil général de l'environnement, le gros point noir des constructions liées aux JO se situe à Saint-Denis. C'est dans cette commune que doit être construit le centre nautique, en face du Stade de France. La maîtrise de l'ouvrage en a été confiée à plusieurs acteurs, ce qui pourraient entraîner, selon le rapport, "des risques considérables en termes de délais". Un retard qui entraînerait au minimum un doublement du coût initial estimé à 130 millions d'euros.
Volley-ball, le site menacé. Autre inquiétude des rapporteurs : le cluster du Bourget. Les auteurs conseillent de baisser le nombre de logements prévus dans le village des médias. Et le site prévu pour accueillir les compétitions de volley est, lui, carrément menacé. Ces aménagements sont jugés "anormalement coûteux" entre déménagement d'entreprises, construction d'une passerelle et dépollution d'un terrain.
Le village olympique, ré-orienté. Enfin, le village olympique, prévu à cheval sur plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, pourrait aussi connaître des retards importants. En cause ? Une zone archéologique proche de ce site. Si elle révèle des vestiges notables, les concepteurs devraient modifier de manière "importante" leur projet. Une des solutions serait de modifier dès aujourd'hui l'orientation du village olympique afin d'éviter les mauvaises surprises. Le rapport n'avançant que des préconisations, la balle est désormais dans le camp de l'Etat, libre de suivre ou pas les conseils des rapporteurs. Au total, le budget total des JO 2024 devrait s'élever à 6,6 milliards d'euros, dont 1,5 milliard issu des finances publiques.