Des cobayes pour tester une boisson miracle ? Selon un article du tabloïd britannique Daily Mail paru dimanche, la UK Sport, l'instance suprême du sport au Royaume-Uni, aurait expérimenté une boisson énergisante sur 91 athlètes en amont des JO 2012 de Londres. Une affaire qui tourne au scandale, renforcé par le fait que le dispositif aurait coûté des milliers de livres d'argent public.
Une boisson utilisée par les forces spéciales britanniques
Appelée DeltaG, cette boisson, connue pour être utilisée par les forces spéciales britanniques, a été proposée aux sportifs avec l'objectif d'améliorer leurs performances. Toujours d'après le tabloïd, les sportifs cobayes ont signé une décharge pour éviter que l'Agence du sport ne soit mise en cause en cas de problème, mais également une clause de confidentialité, sans savoir si le produit était considéré comme dopant et surtout, sans en connaître les effets secondaires.
Seulement, quelques semaines après le début de ce protocole, 40% des sportifs ayant testé ce produit ont été victimes d'effets secondaires au niveau gastro-intestinal, 28 ont arrêté pour ces raisons et 24 autres se sont retirés du programme parce qu'ils estimaient que cela ne leur apportait aucun avantage.
La UK Sport se défend
De son côté, la UK Sport se défend et affirme avoir consulté l'Agence mondiale antidopage (AMA) et les autorités britanniques de lutte contre le dopage pour s'assurer que ce produit respectait les règles en vigueur et ne mettait pas en danger les sportifs. "UK Sport est totalement engagée dans le développement d'une culture de la haute performance capable d'inspirer les athlètes, et qui nous différencie de nos rivaux internationaux. Nous ne chercherons jamais à viser des médailles à tout prix", explique même l'instance dans un communiqué.
Quant à savoir si le tableau des médailles britanniques lors de ces Olympiades va être modifié (29 médailles d'or, troisième au classement général), il est encore trop tôt pour le dire.