Le dernier espoir de médaille de l'équipe de France aux Jeux olympiques de Pyeongchang s'est envolé, samedi, lors de l'épreuve de mass start de patinage de vitesse (6.750 m). Alexis Contin, médaillé lors des Mondiaux 2015, 2016 et 2017, n'a pris que la cinquième place du sprint final, qui conditionne le podium. À l'arrivée, le patineur tricolore, qui n'a pas pris de points lors des sprints intermédiaires, finit dixième au classement général de la course. À domicile, le Sud-Coréen Lee Seung-Hoon a devancé le Belge Bart Swings et le Néerlandais Koen Verweij. À moins d'une invraisemblable surprise en bobsleigh, la France terminera ses Jeux avec quinze médailles (5 or, 4 argent et 6 bronze).
Pas de médaille pour Alexis Contin sur la mass-start ! La France reste et terminera à 15 médailles #patinagedevitesse#Pyeongchang2018#Jeuxolympiques
— France tv sport (@francetvsport) February 24, 2018
5e de la course, il termine 10e du classement général sans avoir pris de points lors des sprints intermédiaires pic.twitter.com/TbEPBRSPpt
"J'avais décidé de jouer l'or". Bien placé tout au long de la course, marquée par l'échappée du Suisse Livio Wenger et du Danois Viktor Thorup, Alexis Contin a peut-être souffert de son isolement (il était le seul Français), alors que Verweij, médaillé de bronze, a lui bénéficié lors des deux derniers tours du travail de son compatriote Sven Kramer. "Je fais une superbe course", a commenté le Français au micro de France Télévisions. "Après, dans l'emballage final, je me retrouve derrière le Sud-Coréen… Je pensais que ça allait partir à 500 m, c'est parti à 700 m. Après, ce sont des petits détails, j'avais décidé de jouer la médaille d'or. Et si je partais à 700 m, je savais que j'allais être débordé…"
"Je suis un miraculé". L'histoire d'Alexis Contin est incroyable. Multiple champion du monde de roller, il s’est ensuite mis au patinage de vitesse, avec l'espoir de devenir le premier médaillé olympique tricolore de l'histoire. Mais, à Sotchi, il y a quatre ans, on lui diagnostique une maladie de la thyroïde et il n'y dispute que l'épreuve par équipes. "Je suis un miraculé, je ne devrais pas être là et ma carrière aurait dû s'arrêter à quatre ans, à Sotchi, quand on m'a diagnostiqué la maladie", a encore commenté Alexis Contin, auquel on a enlevé la thyroïde. "La magie que j'avais avant ma maladie, je l'ai peut-être perdue." Mais avec son parcours à Pyeongchang (il avait déjà fini 11ème du 5.000 m), le Tricolore reste à coup sûr un exemple pour tous les malades.