À l'issue, le président du comité d'organisation, Tony Estanguet, s'est félicité pour un premier retour "très positif" et du "potentiel dingue" de ce parcours sur la Seine. Il faudra tirer les "enseignements", y compris en débriefant entièrement avec "les bateliers pour voir comment ils ont vécu tout ça". Pour les besoins de ce défilé, qui a débuté à 06h30 lundi matin du pont d'Austerlitz, la navigation sur le fleuve a été stoppée depuis 04h00 jusqu'à 12h00.
Trente-neuf bateaux de toute taille, représentant fictivement les délégations, ont opéré deux passages, c'est-à-dire deux fois les six kilomètres entre le pont d'Austerlitz et le pont d'Iéna. Les premiers bateaux -- ils sont tous numérotés -- avaient à bord des passagers munis de pancartes comme pour représenter les délégations, a constaté l'AFP. Mais les autres voguaient vides et incognito, dans l'indifférence générale.
Difficile en effet pour les badauds ou les travailleurs parisiens filant à fond sur leur vélo le long de Paris-plage de s'apercevoir de quelque chose. Seuls indices : un camion de police ou de gendarmerie posté sur chaque pont du trajet, et quelques policiers à moto ou en scooter qui patrouillent en haut ou en bas des quais.
Test "technique"
Sur l'eau, de part et d'autre de ce convoi qui navigue à 9 km/h, des bateaux semi-rigides assurent la sécurité (assistance, premiers secours...). Au niveau du Musée d'Orsay, un bateau des pompiers de Paris stationne et surveille la zone et un pompier en combinaison se tient prêt à intervenir au moindre appel sur son talkie-walkie.
Un peu plus loin, au niveau de la Tour Eiffel, c'est une brigade, la nouvelle "Brav -N", qui fonce avec sa nouvelle vedette. Il s'agit d'un test "technique", avaient expliqué les organisateurs des JO de Paris en amont, pour minuter le trajet, gérer les distances entre les bateaux, ou encore tester les communications.
Aussi des essais caméras pour OBS (Olympic Broadcasting Sytem), diffuseur télé des JO. "On doit aussi tester une nouvelle manière de filmer la cérémonie", a en effet expliqué Thierry Reboul, directeur événements et cérémonies, à l'origine du concept. Un test d'avarie de moteur a été effectué lundi matin, a-t-il précisé à l'issue.
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Pas question en revanche en ce lundi matin de voir quoi ce soit du spectacle conçu par le metteur en scène de théâtre, Thomas Jolly, car le secret sera gardé jusqu'au jour J de cet évènement inédit. Le 26 juillet 2024 à 20h24, ce sont plus d'une centaine de bateaux qui transporteront plus de 200 délégations du monde entier.
Les organisateurs misent beaucoup sur cette cérémonie, qui pour la première fois se tiendra hors stade. Environ 100.000 personnes pourront y assister en payant leurs places sur les quais bas de la Seine et plusieurs centaines de milliers d'autres sur les quais hauts gratuitement.
Un véritable casse-tête
La sécurisation de cette gigantesque fête en plein air, sur un fleuve, en présence de sportifs et de chefs d'Etat du monde entier constitue un véritable casse-tête. Les quais hauts seront divisés en 15 ou 20 tronçons, ont fait savoir à l'AFP depuis plusieurs semaines des sources policières et politiques. Le chiffre global a varié ces derniers mois et n'a pas encore été officialisé. Annoncé à 600.000 au départ, toutes places confondues, le chiffre serait plutôt au maximum de 500.000 dont 400.000 gratuits, selon ces mêmes sources.
Interrogée sur le sujet à l'issue, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, a répondu : "nous y travaillons", évoquant "des annonces à l'automne sur les quais hauts". Du côté de la police, la directrice de cabinet du préfet de police, Magali Charbonneau, avait indiqué que seraient "testés les dispositifs de commandement et de coordination", notamment les réseaux radio. "Vu les effectifs annoncés, notre architecture radio n'est pas prête", a récemment confié à l'AFP une source policière.
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"850 policiers et pompiers ont été mobilisés", a précisé le préfet de police de Paris Laurent Nunez à l'issue, et "quelques exercices ont été testés sur le fleuve", comme des "secours à personnes de manière très discrète pour ne pas perturber la parade".
À aussi été testé le commandement commun de la BRI, du Raid et du GIGN, trois services d'élite qui seront mobilisés pour "sécuriser la cérémonie et toutes les personnalités présentes au Trocadéro".