Quelques jours après sa compagne Estelle Mossely, première championne olympique française de boxe, le Français Tony Yoka disposait à son tour d'une occasion inédite de rentrer dans l'histoire tricolore, dimanche soir : celle de remporter une médaille d'or dans la catégorie reine, celle des super-lourds. Et il n'est pas passé à côté, s'imposant face au Britannique Joe Joyce pour remporter le titre olympique ! L'équipe de France olympique, qui avait réalisé une entame mitigée aux Jeux de Rio, les termine donc avec l'or !
Juste et concentré. Très concentré dans la première reprise, Tony Yoka a pris le centre du ring malgré une gêne manifeste à la cheville, après une blessure en demi-finale. La manche lui a été accordée par deux juges, contre un pour le Britannique. Joe Joyce a ensuite multiplié les coups, accélérant le rythme de la rencontre. Mais la plupart des attaques étaient bloquées par le Français, solide et juste techniquement, qui s'est ainsi offert le deuxième round. Tony Yoka n'avait ensuite plus qu'à contrôler pour devenir champion olympique. Sous les coups de l'Anglais, le Français est resté juste et concentré pour s'adjuger la médaille d'or, devenant le plus grand des poids super lourds de l'histoire française.
Une moisson exceptionnelle. Fils d'un boxeur professionnel d'origine congolaise, Yoka a quasiment toujours vécu gants aux poings et récolte la récompense d'un parcours déjà exemplaire. Il avait d'ailleurs fait tout à fait assumé son ambition sur ces JO: "Moi ce sera 1 ou 1, l'or ou rien du tout", avait-il assuré, quatre ans après avoir vécu une désillusion à Londres où il avait été sorti dès le premier tour. Le licencié des Mureaux, âgé de 24 ans, clôt ainsi l'exceptionnelle moisson de la boxe française à Rio avec six récompenses (2 or, 2 argent, 2 bronze), soit le meilleur total loin devant les trois podiums de Pékin-2008 et Anvers-1920. La relève de Brahim Asloum, dernier Français médaillé en boxe, en 2000 à Sydney, est assurée !