JO de Paris 2024 : breakdance, skateboard... Ces sports additionnels retenus cette année

Le jeune Sya Dembélé (16 ans) participera aux épreuves de breakdance pour la délégation tricolore.
Le jeune Sya Dembélé (16 ans) participera aux épreuves de breakdance pour la délégation tricolore. © WANG XIANG / XINHUA / XINHUA VIA AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : WANG XIANG / XINHUA / XINHUA VIA AFP
Aux 28 sports inscrits au programme des Jeux de Paris 2024 (26 juillet-11 août), s'ajouteront quatre autres disciplines dites "additionnelles". Du surf au breakdance en passant par le skateboard et l'escalade, Europe 1 vous propose un tour d'horizon exhaustif.

Les regards de tous les amateurs de sport s'apprêtent à converger vers Paris. Dans moins d'une semaine, et jusqu'au 11 août, la capitale française accueillera les Jeux olympiques. La grand-messe du sport mondial accueillera cette année plusieurs disciplines dites "additionnelles" qui viendront s'ajouter aux 28 autres déjà inscrites au programme. Ces sports "bonus" peuvent être renouvelés, ou non, à chaque édition, selon la volonté des organisateurs. En voici un tour d'horizon.

Le Breakdance 

L'ascension du breakdance (ou breaking) dans le concert du sport mondial est assez fulgurante. Il y a cinq ans, la discipline, seule vraie nouveauté de ces JO, n'était même pas reconnue comme un sport de haut niveau, et elle s'apprête aujourd'hui à aligner 32 athlètes dans la capitale tricolore. D'abord en déficit de légitimité, le breakdance, une danse mêlant figures acrobatiques, figures au sol et hip-hop, a su convaincre les plus hautes instances du sport international.

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Le Français Dany Dann, 36 ans, espère devenir le premier champion olympique de breakdance de l'histoire
Crédit photo : ALAIN JOCARD / AFP

Née dans les années 1970 aux États-Unis, la discipline s'est considérablement professionnalisée mais sa reconduite aux Jeux de Los Angeles 2028 dépendra du bilan qui sera dressé à l'issue de la quinzaine parisienne. En attendant, elle pourrait bien venir garnir le tableau des médailles tricolore. Véritable tête de gondole du breaking français, Dany Dann (36 ans), champion d'Europe en 2022, fait partie des réelles chances de médailles. Les épreuves, qui prendront la forme de "battles", mettront aux prises 16 danseurs et 16 danseuses (de un contre un à chaque fois) sur la place de la Concorde les 9 et 10 août. Des poules de quatre athlètes seront constituées et les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.

Le skateboard

Les fans les plus assidus des JO se souviennent peut-être du titre glané en 2021 par le Japonais Yuto Horigome, devenu chez lui à Tokyo, le premier champion olympique de sa discipline. Car le skateboard était déjà au programme des Jeux il y a trois ans et a donc été renouvelé pour cette édition 2024.

La discipline se décompose en deux épreuves : le park, où les participants prennent de l'élan avant de réaliser un enchaînement de figures dans les airs, et le street où les skateurs sont évalués sur un parcours reprenant des éléments de mobilier urbain. Selon la qualité des "tricks" (figures), leur hauteur, la vitesse du parcours, les participants obtiennent une note qui les qualifie, ou non, pour la finale. Les épreuves auront lieu les 27 et 28 juillet pour le street ainsi que les 6 et 7 août pour le park. Côté français, la plus grande chance de médaille se nomme Aurélien Giraud, sacré champion du monde en février 2023. À 26 ans, il devra toutefois batailler pour écarter la concurrence japonaise, les grands favoris de l'épreuve.

Le surf

C'est sans doute l'une des épreuves dont l'organisation a fait couler le plus d'encre. Organisée à Teahupoo sur une presqu'île tahitienne, à plus de 15.000 km de Paris, la compétition de surf a notamment nécessité la construction d'une tour des juges qui a eu pour dommage collatéral de briser des blocs de corail, déclenchant l'ire des locaux et d'associations écologistes. Finalement, une nouvelle tour est érigée en avril dernier et la colère s'estompe petit à petit. "La polémique est complètement enterrée", a même déclaré fin juin la présidente de l’Association de défense du Fenua 'aihere, Annick Paofai, initialement opposée au projet.

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Le surfeur polynésien Kauli Vaast connaît parfaitement la vague de Teahupoo.
Crédit photo : JEROME BROUILLET / AFP

Inscrite pour la première fois au programme olympique en 2021, à Tokyo, et reconduite cette année, la discipline mettra aux prises 24 surfeurs et autant de surfeuses. Et l'équipe de France, encadrée par l'icône du surf tricolore, Jérémy Florès, nourrit certaines ambitions. Notamment parce que les Polynésiens Kauli Vaast et Vahine Fierro feront partie de la délégation, eux qui affinent depuis toujours leurs planches sur cette vague de Teahupoo qu'ils connaissent comme leur poche. Les épreuves auront lieu du 27 au 30 juillet et comprendront une phase de groupes, qui déterminera les 16 meilleurs, avant un tableau à élimination directe jusqu'à la finale.

L'escalade

Là encore, il s'agit d'une nouveauté de l'édition 2021 reconduite pour Paris 2024. Sur le site grandiose et flambant neuf du Bourget en Seine-Saint-Denis, 28 athlètes prendront part à une épreuve de vitesse, où le but sera de gravir le plus rapidement possible un mur vertical de 15 mètres de haut. L'escalade propose également une épreuve de combiné qui se veut un mélange d'escalade de difficulté, de bloc et de vitesse à laquelle 40 athlètes participeront.

Côté français, aucune médaille n'avait été remportée en 2021 à Tokyo, mais la délégation tricolore a des arguments à faire valoir. Notamment la jeune Oriane Bertone (19 ans), vice-championne du monde de bloc et considérée comme la véritable pépite de l'escalade français. La compétition aura lieu du 5 au 10 août.