En attendant la finale de sa compagne Estelle Mossely, plus tard dans la soirée de vendredi, Tony Yoka devait assurer sa place pour la finale des supers-lourds (+91 kg). Face au percutant champion d'Europe croate Filip Hrgovic, le champion du monde français s'est fait des frayeurs, mais a assuré une victoire obtenue de justesse, à la décision partagée des juges.
Gros rythme. Dès le premier round, le combat a tenu toutes ses promesses. Des échanges de coups très durs, très précis de la part des deux boxeurs. Mais c'est la vitesse de bras de Yoka qui a été récompensée par les juges, qui lui ont attribué la première reprise à l'unanimité. Le Croate est revenu sur le ring avec de grandes ambitions, encore plus percutant, mais le Français a bien géré ce passage à vide grâce à une bonne fin de reprise, ce qui lui a permis de remporter de justesse le deuxième round.
Gestion parfaite. En avance à l'entame du dernier round, le Français a résisté aux assauts de Hrgovic lors de très difficiles dernières minutes. Au sol après avoir légèrement trébuché, Yoka s'est tout de même fait une frayeur à la cheville avant de se relever. Fatigué, il a encore tenu le choc dans les ultimes secondes, pour éviter un K.O. qui lui aurait été fatal. Le rêve de médaille d'or est toujours vivant.
Félicité par Riner. A la fin de son combat, le Tricolore est tombé dans les bras d'un autre poids lourd de la délégation française, le judoka Teddy Riner, qui a avoué "ne rien avoir compris" mais avoir été "impressionné par le combat". "Le plus malin, le plus intelligent, le plus rapide a gagné", a ajouté le double champion olympique au micro de France Télévisions.