La série noire continue pour les judokas français à Rio. Après l'élimination, samedi, de Walide Khyar et Laetitia Payet dans les catégories des poids super-légers, Priscilla Gneto, engagée chez les -52 kilos, n'a pas réussi à inverser la tendance, dimanche. La jeune femme de 25 ans a été disqualifiée alors qu'elle affrontait la Suisse Evelyne Tschopp en seizièmes de finale, et menait au nombre de pénalités.
Arbitrage sévère. Les arbitres lui ont reproché d'avoir accroché la jambe de son adversaire, ce qui est interdit. Pourtant, Priscilla Gneto, tombée à genoux sur un mouvement apparemment anodin, avait fait attention à ne pas toucher le kimono de la Suisse avec la main, se contentant de s'opposer avec son coude. Tschopp a d'ailleurs confié après le combat ne l'avoir "pas senti". "Mais on ne sent pas tout le temps ce genre de choses", a-t-elle déclaré. "J'ai eu un peu de chance mais les règles sont les règles, et pourquoi pas en ma faveur ?"
"Une incompréhension". Gneto, qui avait décroché le bronze à Londres en 2012, est repartie sidérée devant cette décision arbitrale très sévère. "J'estime que je n'ai pas fait de faute. Je ne comprends pas", a-t-elle expliqué au micro de France Télévisions, quelques minutes après avoir traversé une première fois la zone mixte en larmes. "Je n'ai ni attrapé son pantalon, ni tiré dessus. Au final, tu sors et tu te dis que tu as fait quatre ans de préparation pour perdre sur une incompréhension. Ça fait mal."