Avec une seule médaille lors des trois premiers jours de compétition, la France a mis du temps à lancer son compteur. Mais à Rio, rien n’a servi de courir, il a suffi de partir à point. Et cela, la délégation tricolore l’a bien compris, avec déjà 37 médailles récoltées, dont neuf en or. C’est mieux qu’il y a quatre ans, à Londres, où les Bleus n’étaient montés sur un podium qu’à 35 reprises. Mais surtout, avec quatre médailles supplémentaires assurées, la France est déjà certaine d’égaler son record obtenu aux Jeux de Pékin, soit un total de 41 médailles.
Une journée historique et féminine. Vendredi, les filles ont montré la voie, avec deux médailles. Estelle Mossely, d’abord, en décrochant la première médaille d’or olympique pour la boxe féminine française. La boxeuse de Champigny-sur-Marne s’est imposée en finale des poids légers face à la chinoise Yin Junhua. Quelques minutes plus tard, c'est une autre femme qui a apporté la seconde breloque du jour aux Bleus : Élodie Clouvel, en pentathlon moderne. En 2e position avant la dernière épreuve, une course à pied de 3.200 m interrompue de quatre séances de tir au pistolet, à la conclusion d'un quinté comptant aussi natation, escrime et équitation, la vice-championne visait encore l'or : mais quelques erreurs au tir lui ont coûté le titre, au profit de l'Australienne Chloé Esposito. L’argent est néanmoins synonyme de toute première médaille en individuel pour le pentathlon moderne français.
L'or, c'est aussi ce que visait Haby Niaré, n°1 mondiale des -67 kg dames, en taekwondo. Agent SNCF à la ville, la Française a néanmoins échoué en finale, face à la Sud-coréenne Oh Hye-ri (13-12). Pour la France, l'essentiel est là : le nombre de médailles conquises en terre chinoise, en 2008, est égalé.
Cinq médailles déjà assurées. Car il faut ajouter à ces 37 médailles celles que récolteront les handballeuses et les handballeurs, qui ont rendez-vous samedi et dimanche pour savoir de quel métal – l’argent ou l’or ? – ils seront parés. Même chose pour la boxe, où Tony Yoka (+91 kilos) et Sarah Ourahmoune (-51 kilos) sont également qualifiés pour la finale.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec encore deux jours de compétition, la moisson n’est pas finie et la France conserve de bons espoirs de continuer la collecte, notamment avec Julien Absalon en VTT, dimanche, lui qui avait déjà été sacré en 2004 et 2008…