Ancienne élève de Philippe Lucas, elle n'est venue au pentathlon moderne que tardivement, animée d'un rêve olympique contrarié : Élodie Clouvel l'a assouvi en s'offrant la médaille d'argent aux Jeux de Rio vendredi !
Au bout de l'effort ! Le tout grâce à deux journées quasi-parfaites : la Française avait déjà pris un bon départ jeudi, en se classant septième de la première épreuve d'escrime. Les autres épreuves (natation, deuxième manche d'escrime, équitation, combiné course à pied et tir) se sont toutes déroulées vendredi. Très bonne en natation, sa spécialité (deuxième), elle l'a surtout été en équitation, qui était peut-être son point faible jusque-là. Sur un parcours de saut d'obstacles qui a fait beaucoup de dégâts, sous le soleil de Deodoro, la Française n'a renversé qu'une barre, se classant onzième dans l'épreuve mais deuxième au classement général avant la dernière épreuve du combiné. Et a réussi à la garder en donnant tout dans les derniers mètres, malgré quelques erreurs sur le pas de tir.
Une médaille historique. Oubliée sa non-qualification aux Jeux de Pékin en natation, oubliée sa 31e place aux Jeux de Londres, Clouvel monte sur la deuxième marche du podium olympique à Rio, moins de trois mois après l'argent, déjà, aux Mondiaux de Moscou, et un an après l'argent, encore, aux Championnats d'Europe. Sauf qu'il s'agit là de la première médaille olympique en individuel pour la France en pentathlon moderne, dames et messieurs confondus ! Clouvel n'a été devancée que par l'Australienne Chloe Esposito, qui a bouclé la dernière épreuve avec 16 secondes d'avance sur la Française. La Polonaise Oktawia Nowacka est médaillée de bronze.
"Je suis sur une autre planète". "C'est énorme pour mon sport, c'est énorme pour le pentathlon", a réagi la Ligérienne. "Ce n'est pas l'or, mais elle a la même saveur pour moi. Je suis sur une autre planète. C'est le plus beau jour de ma vie aujourd'hui".