La Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah a remporté le 200 m des Jeux olympiques de Tokyo mardi, réussissant le doublé trois jours après le 100 m, comme à Rio en 2016, avec le deuxième chrono le plus rapide de l'histoire (21.53). Elle a devancé la sensation namibienne Christine Mboma, âgée de 18 ans, qui ne court le 200 m que depuis deux mois, étant privée du 400 m à cause du règlement sur l'hyperandrogénie. L'Américaine Gabrielle Thomas a pris la 3e place.
Thompson-Herah confirme qu'elle est à 29 ans la meilleure sprinteuse du monde depuis cinq ans. Elle est la première femme à réussir le "double-double" 100 et 200 m sur deux éditions consécutives des Jeux olympiques. Après avoir établi le 2e chrono le plus rapide de l'histoire sur 100 m, elle a récidivé sur 200 m avec le temps de 21 sec 53, à 19 centièmes du record de l'Américaine Florence Griffith-Joyner établi aux Jeux de Séoul en 1988, qui paraît de moins en moins intouchable.
Elaine Thompson-Herah remporte le 200 m en 21"53, nouveau record de Jamaïque !
— francetvsport (@francetvsport) August 3, 2021
Elle réalise ainsi le doublé 100 m/200 m comme à Rio de Janeiro en 2016 #JeuxOlympiques#Tokyo2020
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Le retour supersonique de la Namibienne Christine Mboma
Thompson-Herah s'est détachée dans la ligne droite, où la Namibienne Mboma a fait un retour phénoménal. Cette dernière, au départ très hésitant techniquement, possède un finish ravageur, qu'elle a révélé au monde cette saison. La Namibienne a d'abord sévi sur 400 m en devenant la 7e meilleure performeuse de tous les temps fin juin. Mais son comité olympique avait annoncé quelques jours plus tard qu'elle ne pourrait pas s'aligner sur la distance aux JO, étant concernée par le règlement sur l'hyperandrogénie.
Elle a couru son premier 200 m de haut niveau le 29 mai en 22 sec 73 avant de se consacrer pleinement à la distance. En cinq courses, finale olympique incluse, elle a gagné près d'une seconde pour décrocher l'argent en 21 sec 81. Elle devient seulement la deuxième médaillée olympique de l'histoire de la Namibie tous sports confondus, après le sprinteur Frankie Fredericks, star des années 1990 (argent sur 100 et 200 m en 1992 et 1996). Gabrielle Thomas a ouvert son palmarès international avec le bronze à 24 ans, sauvant l'honneur des États-Unis sur le sprint court féminin (pas de médaille sur 100 m).