Madeleine Malonga apporte la 10e médaille à l'équipe de France olympique. La judoka tricolore a remporté l'argent après s'être inclinée en finale des JO de Tokyo de la catégorie des - 78 kilos contre la Japonaise Shori Hamada. Cette défaite en finale est une petite déception pour Malonga, N.1 mondiale dans sa catégorie et championne du monde en 2019. Elle a été dominée sur ippon par immobilisation par Hamada, sa principale rivale, qu'elle avait battue en finale des Mondiaux 2019.
La Française est tombée dans le piège tendue par la Japonaise
Heureuse et fière d'être médaillée, mais triste que la couleur ne soit pas celle dont elle avait rêvé : après Amandine Buchard et Sarah-Léonie Cysique, la judoka Madeleine Malonga a découvert jeudi la saveur particulière des médailles d'argent après sa défaite en finale des - 78 kg. "C'est une médaille olympique. Il faut se dire ça, c'est vrai. Mais quand on perd, ça fait vraiment chier...", a lâché la N.1 mondiale après sa défaite. "Ça n'est pas que je n'aime pas perdre, c'est que j'aime trop gagner", avait-elle aussi expliqué il y a six semaines dans une situation similaire, après une autre finale perdue, aux Championnats du monde à Budapest.
La médaille d'argent est celle que l'on décroche en finissant sur une défaite et lorsqu'on la croque sur le podium, son goût est parfois un peu fade. "Il n'y avait que l'or qui m'importait", a encore assuré Malonga, apparue tour à tour inconsolable et déçue devant la presse, à l'image de Buchard et Cysique avant elle, comme si la joie des vice-champions était parasitée, quelques instants au moins, par un peu de frustration, de déception ou de colère. Pour Malonga, la frustration est réelle. Car elle est arrivée à Tokyo en tant que N.1 mondiale et que sa saison sera donc marquée par deux deuxièmes places lors des grands rendez-vous qu'étaient les Mondiaux et surtout les Jeux.
Elle regrettait aussi d'être tombée dans le piège tendu par Hamada, remarquable combattante au sol, qui a profité de la "petite erreur" commise par la Française, selon les mots de l'entraîneur des Bleues Larbi Benboudaoud, pour la punir d'une immobilisation et d'un ippon rapide. Madeleine Malonga rêve maintenant de prendre sa revanche aux JO de Paris 2020. Le titre olympique, "c'est un rêve, qui devient un jour un objectif et on sait qu'il faut être prête ce jour-là. Donc c'est difficile de perdre à ce moment-là. C'est frustrant mais ça va me motiver pour Paris-2024 et gagner cette médaille d'or olympique", a ainsi assuré Malonga.