Les Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août) approchent et l’opposition de la population japonaise à l’organisation de l’événement ne faiblit pas. Selon un sondage publié à la mi-mai, plus de 80% des Japonais s'y disaient opposés, la compétition ayant déjà été reportée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19. Des manifestations anti-JO ont également eu lieu à Tokyo. L’événement est-il vraiment menacé ?
"Ne pas avoir de Jeux olympiques entre 2016 et 2024, ce serait juste dramatique pour nos sportifs. C'est normal qu'ils puissent avoir la possibilité d'exercer leur métier et d'exprimer leur passion", a répondu lundi soir la ministre des Sports Roxana Maracineanu au micro d’Europe 1. Elle a également rappelé que les athlètes et les membres du staff de la délégation française seraient tous vaccinés.
"La bulle sanitaire est garantie"
La Ministre a cependant dit comprendre l’opposition des Japonais : "Avec la crise sanitaire, le fait que le Japon soit une île, que le pays ait une population qui tend plus vers le troisième âge que vers la jeunesse, un système de santé qui n’est pas exactement le même que chez nous, avec des lits de réanimation en petit nombre par rapport à d'autres pays, ça les met en tension", a-t-elle développé. "Mais la bulle sanitaire a été garantie. Les sportifs ne viennent que pour la compétition et l’épreuve sur laquelle ils s'alignent. Ils repartent tout de suite après", a encore ajouté Roxana Maracineanu.
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Le Japon traverse en ce moment un quatrième vague de contaminations au Covid-19. Vendredi, l’état d’urgence en vigueur dans une partie de l’archipel (10 départements sur 47, dont ceux de Tokyo) a été repoussé jusqu’au 20 juin, soit à un mois du début de la compétition. "Le nombre de nouveaux cas a décliné depuis la mi-mai mais la situation continue d’être incertaine", a déclaré vendredi le premier ministre japonais, Yoshihide Suga.